L’Alliance nationale des autorités traditionnelles du Congo -ANATC- dit suivre de près l’évolution du processus électoral en RD-Congo et exprime des inquiétudes quant au mauvais climat en vue, particulièrement à la veille des élections générales attendues dans le délai constitutionnel, qui risque de mettre en mal la cohésion nationale. Dans sa déclaration du 20 octobre dernier signée par le Mwami des Bayeke et président national de l’ANATC, le sénateur Godefroid Mwenda Bantu Munongo, l’ANATC exhorte la Cour constitutionnelle à privilégier l’équité et l’objectivité dans le traitement des dossiers des candidatures à toutes les élections en général et à l’élection présidentielle en particulier, compte tenu de l’importance de cet enjeu.
Réunis au sein de l’ANATC, les autorités traditionnelles de la RD-Congo souhaitent de voir les filles et les fils du pays concourir à tous les échelons de prochains scrutins, de manière inclusive et transparente. De l’avis de ces chefs traditionnels, il ne serait pas de bon augure d’exclure une fille ou un fils du pays à cette compétition en recourant aux arguments insidieux et non pertinents. À les en croire, cette attitude compromettrait le vivre ensemble, facteur fondamental à une vie apaisée dans la communauté de base.
«Nous devons tous conjuguer des efforts afin que notre pays puisse négocier ce tournant décisif en vue de ne plus voir la RD-Congo sur la liste des États fragiles, nonobstant les intérêts égoïstes des uns et des autres qui ne devraient pas supplanter l’intérêt général», fait savoir l’ANATC dans sa déclaration. Par ailleurs, tout en félicitant la Commission électorale nationale indépendante -CENI- pour la publication, en toute indépendance, de la liste des candidatures recevables à l’élection présidentielle, ces autorités traditionnelles exhortent les acteurs politiques et toutes les autres parties prenantes au processus électoral à privilégier la paix et la concorde, gages du développement du pays et de l’amélioration du bien-être de la population.
