Dans une plénière convoquée jeudi 12 août 2021 pour la mise en place de la commission paritaire devant examiner les dossiers des délégués des composantes à la CENI, le président de l’Assemblée nationale a pratiquement donné le ton du forcing. Christophe Mboso a annoncé les couleurs d’un passage en force face au refus de certaines parties prenantes de désigner leurs délégués.
«Ceux qui ne veulent pas participer aux élections, c’est leur droit. Un certain moment, l’UDPS l’a fait. Ils l’ont fait deux fois même. Nous n’avons pas le droit de pénaliser tout le monde», a déclaré le speaker de la Chambre basse en pleine plénière. En réalité, c’est la réponse que Christophe Mboso a clairement donnée aux forces politiques qui ont refusé de désigner leurs délégués à la commission paritaire chargée de statuer sur la désignation de futurs animateurs de la CENI.
Mboso a laissé entendre qu’à l’exception du FCC, toutes les autres composantes ont transmis les dossiers de leurs délégués à la Centrale électorale.
Mais le speaker est accusé d’avoir menti de sang froid dans des états majors politiques, où on le met au défi de publier les listes reçues et les lettres de transmission. Selon ces derniers, au nombre des regroupements politiques qui ont craché sur la demande de l’Assemblée nationale portant sur la commission paritaire, figurent Ensemble de Moïse de Katumbi, le FCC de Joseph Kabila, l’UNC de Vital Kamerhe, le G13 de Delly Sessanga, Lamuka de Fayulu. Toutes ces forces déplorent le manque du consensus et de l’inclusivité qui doit conduire à la mise en place du bureau de la Centrale électorale et surtout du désaccord persistant au niveau des confessions religieuses dans la désignation du président de la CENI.
Par ce refus de nombreuses parties et ce passage en force envisagé par le bureau de l’Assemblée nationale, le décor est bien planté pour le concert des contestations devenues courantes à l’issue de chaque processus électoral. Malgré le refus des regroupements politiques précités, la commission paritaire a été mise en place par la plénière.
DK