C’est officiel! Jean-Pierre Bemba Gombo, leader emblématique du Mouvement de libération du Congo -MLC-, ne sera pas candidat à la présidentielle de décembre 2023. L’actuel vice-Premier ministre chargé à la Défense a choisi de s’effacer au profit de Félix-Antoine Tshisekedi, candidat à sa propre succession à la Présidence de la République. Par conséquent, Bemba sera absent, pour la troisième fois consécutive, de la course à la magistrature suprême. Et, en quatre élections présidentielles organisées depuis l’avènement de la IIIème République, Jean-Pierre Bemba n’a participé qu’à celle de 2006, soldée par la victoire de Joseph Kabila au deuxième tour. Victoire qu’il a contestée une nouvelle fois samedi en déclarant: «Notre victoire électorale a été volée lors des élections présidentielles de 2006».
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. C’est le nom du candidat de Jean-Pierre Bemba et de son parti, le Mouvement de libération du Congo -MLC-, à la présidentielle du 20 décembre 2023. Telle est l’une des principales résolutions de la 4ème session du Conseil des représentants du MLC, organisé conjointement avec la célébration du 25ème anniversaire du parti le samedi 30 septembre dernier au Jardin botanique de Kinshasa. A l’occasion, Jean-Pierre Bemba, en plus de brosser le parcours du MLC depuis sa création le 30 septembre 1998 à Kisangani, est revenu, dans son discours, sur les raisons de son absence comme candidat à la prochaine présidentielle.
«Comme témoin privilégié de la volonté du Chef de l’Etat -Félix Tshisekedi- de transformer profondément notre société pour mener notre pays vers le développement, d’assurer sa sécurité et d’imposer la paix à l’intérieur de nos frontières, c’est pourquoi j’ai décidé de ne pas présenter ma candidature pour soutenir notre frère, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la prochaine élection présidentielle pour parachever l’œuvre qu’il a commencée», a expliqué Bemba. Il a surtout martelé sur «l’unité nationale» comme l’un des motifs majeurs de sa décision de ne pas présenter sa candidature à la présidentielle. Un motif qui trouve son sens «dans une situation cruciale -que traverse la RD-Congo- à la suite de la guerre que nous impose le Rwanda».
«Au moment où le pays est attaqué par des voisins malveillants, l’heure n’est pas à la division mais bien à l’union de toutes les filles et tous les fils de la RD-Congo afin de bouter dehors l’ennemi», a soutenu le VPM à la Défense, rassuré toutefois «de la détermination du Chef de l’Etat -pour que- le pays aille mieux, la sécurité règne sur toute l’étendue du territoire national, les enfants puissent aller à l’école». «La vision du Président de la République pour le développement de notre pays rejoint totalement notre propre vision. Nous diviser en présentant plusieurs candidatures à la prochaine élection présidentielle ferait le jeu de nos adversaires qui n’ont pour seul programme que des critiques stériles sans solutions alternatives», a rajouté Jean-Pierre Bemba, non sans mettre en exergue les «multiples réalisations et avancées significatives escomptées avec l’avènement de l’USN dans les domaines des infrastructures, l’éducation nationale, la santé, la défense nationale, la diplomatie, la lutte contre la corruption, les droits de l’homme et décrispation de l’espace politique».
Ces réalisations, a-t-il affirmé, sont des signaux forts d’une volonté politique qui remet la RD-Congo à sa place sur l’échiquier mondial et au concert des nations. Vice-Premier ministre à la Défense, Bemba a particulièrement fait observer «la montée en puissance sur le terrain de nos forces armées, sous l’impulsion et la supervision du Chef de l’État, Commandant suprême des FARDC, pour sécuriser l’ensemble du territoire national et de sa population». Ce, avant de saluer d’autres réalisations de ce premier mandat de Tshisekedi, notamment la gratuité de l’enseignement, la couverture santé universelle avec son corolaire la gratuité de la maternité, l’organisation des IXème Jeux de la Francophonie, le Programme de développement local des 145 territoires, etc.