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Banza traîne Bologna en justice, il veut mettre fin au dédoublement de l’ACO

Dans un État de droit, le dédoublement d’un parti politique n’a pas raison d’être. Danny Banza, conscient de cette évidence, veut mettre fin à l’usurpation. Par le biais de son conseil, le «vrai président national d’ACO» a porté plainte contre Patrick Bologna qui usurpe cette qualité afin de s’adresser à l’opinion publique en général et aux membres du parti en particulier, en ce moment crucial et de tous les enjeux politiques. Me Kabwa Bondo a saisi, le vendredi 6 janvier 2023, le Procureur général près le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe pour rétablir son client, Danny Banza, dans ses droits. «Je me fais l’obligation de saisir votre autorité suite au comportement infractionnel dont s’est rendu coupable le dénommé Patrick Bologna contre les intérêts de notre client», lit-on dans la correspondance du Me Kabwa Bondo, soulignant que Danny Banza considère les communications de Bologna en qualité de président national d’ACO, de «faux et usage faux».

Comment en est-on arrivé à ce point? Tout commence en 2009 quand Danny Banza a eu l’initiative de créer un parti politique dénommé Avenir du Congo -ACO- et a associé Patrick Bologna. Ce dernier est désigné secrétaire général et le premier président national. Le dédoublement s’invite au sein du parti en 2015. Cette année-là, Danny Banza, en sa qualité de président national, décide d’engager son parti dans le combat contre le glissement et la violation de la Constitution en rejoignant le G7. «Les ennemis de la démocratie ont procédé au débauchage et ont péché Patrick Bologna qui s’autoproclame président national d’ACO et tente de changer les documents du parti», ont rapporté des militants de première heure de ce parti qui a depuis rejoint l’Union sacrée de la nation, famille politique du Chef de l’État Félix Tshisekedi.

Après quelques années d’usurpation et de dédoublement, Danny Banza a entrepris les démarches pour être reconnu comme «vrai président national de l’ACO», s’appuyant sur la lutte en faveur de l’État de droit décrétée par le Président Félix Tshisekedi à son arrivée au pouvoir en janvier 2019. «En 2021, le ministre de l’Intérieur va rendre le parti à son initiateur en demandant à Bologna de créer un autre parti. Mais celui-ci continue de faire usage de faux en utilisant les signes distinctifs du parti ACO», ont déploré et dénoncé les mêmes militants. En effet, par sa lettre du 7 octobre 2022, le vice-Premier ministre à l’Intérieur, Daniel Aselo Okito, a reconnu à Danny Banza Maloba la qualité de président national d’ACO. «Me référant à l’arrêté ministériel n°07/2009 du 30 novembre 2009 du ministère de l’Intérieur portant enregistrement d’un parti politique, je note qu’il existe un seul parti politique ACO dont le président statutaire demeure M. Banza Maloba Dany», a tranché le VPM de l’Intérieur Daniel Aselo.

Les carottes semblaient cuites jusqu’à ce jeudi 5 janvier 2023 quand Patrick Bologna a signé un communiqué en qualité de président national de l’ACO. Par ce communiqué, Bologna a appelé au boycott du processus électoral en cours tout en encourageant les militants à «exiger des élections inclusives, transparentes, crédibles et apaisées». Un message qui plombe le combat mené par Danny Banza au sein de l’Union sacrée au point que celui-ci l’a considéré comme un «faux et dont l’usage» s’oppose à ses intérêts en tant que personnalité au sein de la famille politique du Président de la République. D’où sa plainte. Désormais, c’est devant la justice que Patrick Bologna devra prouver qu’il est réellement président national de l’ACO.

LOI

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