Après Jean-Marc Kabund de l’UDPS, Delly Sesanga, Jean-Bertrand Ewanga,
Modeste Mutinga et André Claudel Lubaya craquent l’un après l’autre.
Tous n’y croient plus et prédisent l’échec des discussions au Centre
Interdiocésain pointant du doigt la Majorité présidentielle
Sur twitter, ils s’étaient presque tous spécialisés dans les annonces
concernant le dialogue de la Conférence épiscopale nationale du Congo
-CENCO. Delly Sesanga Hipung, président du présidium de l’Alternance
pour la République, l’une des plateformes membres du Rassemblement, a
dû craquer dimanche. Dans un message posté vers 20h00, il a écrit:
«CENCO: la signature de l’arrangement particulier pour le 27 mars 2017
relève désormais du divin, du miracle!!!».
Comme lui, Martin Fayulu et Modeste Mutinga n’y croient plus. 24
heures plutôt, c’est André-Claudel Lubaya qui jetait l’éponge, postant
sur le même réseau social: «CENCO atterrissage impossible suite aux
conditions météorologiques impossibles. Loin du but. Près du crash».
L’avenir de l’Accord de la Saint Sylvestre parait de plus en plus
incertain. Malgré la sortie fracassante de Mgr Marcel Utembi,
président de la CENCO, le 21 mars au Conseil de sécurité des Nations
unies, un vent impétueux de découragement ravage le Rassemblement de
l’Opposition. L’un après l’autre, des ténors de cette famille
politique de l’Opposition jettent l’éponge, pas convaincus d’une
quelconque issue favorable des discussions.
Toujours aussi actif sur twitter, Delly Sesanga, président du
présidium de l’Alternance pour la République, l’une des plateformes
membres du Rassemblement, a craqué dimanche 26 mars. Seul un miracle,
selon Sesanga, peut amener à la signature de l’arrangement
particulier. «CENCO: la signature de l’arrangement particulier pour le
27 mars 2017 relève désormais du divin, du miracle!!!», a-t-il posté
dimanche vers 20h00.
Pendant ce temps, Felix Tshisekedi est sorti de la salle des
discussions et a quitté le Centre Interdiocésain sans adresser un seul
mot à la presse. Le prochain sur la liste des abandonneurs?
Certainement, croient certains analystes fustigeant cet énorme gâchis
occasionné par le Rassemblement qui n’avait rien à perdre en
participant aux assises de la Cité de l’Union africaine.
Avant Sesanga, Jean-Bertrand Ewanga, évoquant la signature de
l’arrangement particulier, n’est pas passé par le dos de la cuillère
pour révéler sur le site de politico.cd: «Je n’y crois plus». Le
transfuge de l’UNC de Kamerhe a totalement donné raison au SG de
l’UDPS Jean-Marc Kabund, premier sur la liste des abdiqués, de s’être
retiré. «Il a honoré notre peuple. C’est cela la vision de prise en
charge face à une majorité qui cherche à gagner du temps», a-t-il
laissé entendre, estimant que la seule option est que le peuple se
mette débout. Lubaya charge la MP d’être à la base de ce crash de plus
en plus inévitable et ne trouve plus intérêt de continuer les
discussions «tant que la MP s’entête à son schéma».
Un autre ex-UNC, André-Claudel Lubaya a également dit son désespoir
samedi et dimanche sur Twitter : «CENCO atterrissage impossible suite
aux conditions météorologiques impossibles. Loin du but. Près du
crash».
Un autre cadre du Rassemblement a donné de la voix, constatant le
blocage comme les autres. «Pas d’avancée significative à la CENCO», a
posté le G7 Modeste Mutinga, annonçant dans ce même post un point de
presse, ce lundi matin, de la MP bien avant la clôture officielle.
Si ces sociétaires du Rassemblement ont fait porter la responsabilité
de l’impasse à la Majorité présidentielle, le ministre de l’ESU Steve
Mbikayi a riposté sur Twitter en pointant du doigt l’aile dure de
l’Opposition. «Le blocage suite au refus de proposer trois candidats
premier ministre. L’intérêt individuel placé au-dessus de l’intérêt
général. Il est 21 heures», a-t-il réagi. Jusqu’au moment où nous
allions sous presse, rien n’indiquait le déblocage de la situation,
laissant présager une clôture en queue de poisson.
Pourtant, au début de bons offices de la CENCO, tout le Rassemblement
était confiant. Tous ses leaders ou presque multipliaient les tweets
les 29, 30 et 31 décembre 2016 avant de récidiver fin janvier 2017.
LOI
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