«Ce texte, nous l’avons travaillé hier. Vous vous souviendrez qu’il y a eu des divergences qui sont restées en suspens. Nous les avons aplanies hier et nous avons jugé opportun de rendre compte d’abord à nos structures et de venir signer ensuite. C’est ça ce que nous avons fait aujourd’hui», a précisé Babala peu après la signature
Entretemps, les Bembistes ne désarment pas. Ils réitèrent leur demande de diriger la présidence du Conseil national de suivi de l’Accord!
Le suspense n’aura duré que 24 heures. Comme promis par Fidèle Babala la veille, le Front pour le respect de la Constitution -FRC-, plateforme composée du MLC de Jean-Pierre Bemba et ses alliés, a apposé le vendredi 28 avril sa signature au bas de l’arrangement particulier, document additif de mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016, signé la veille par les autres forces politiques et sociales, hormis l’aile du Rassemblement dirigée par Félix Tshilombo Tshisekedi, lors d’une cérémonie coprésidée par les speakers de deux chambres du Parlement, Léon Kengo et Aubin Minaku, mandatés par le Président Kabila.
Le texte prévoit entre autres la formation d’un gouvernement d’union nationale de 54 membres, le Premier ministre Bruno Tshibala compris, mais auquel le MLC ne prendra part, préférant réitérer sa demande de diriger la présidence du Conseil national de suivi de l’accord. Un poste initialement destiné à l’opposant historique Etienne Tshisekedi avant son décès mais qui ne pourrait plus revenir nécessairement à un membre du Rassemblement, comme prévu dans l’accord. L’arrangement particulier prévoit en effet la désignation du président de cet organe d’appui à la démocratie par consensus par les membres du CNSA réunis autour du Chef de l’Etat.
La présidence du CNSA dans le viseur
Eve Bazaiba empêchée et en séjour à l’étranger, Fidèle Babala, Jacques Lungwana et Alexis Lenga, tous secrétaires généraux adjoints du MLC, ont signé au nom du Front pour le respect de la Constitution -FRC-, particulièrement pour le compte de leur leader, Jean-Pierre Bemba Gombo, qui a donné son accord.
«C’est d’abord une situation qui montre que le Front est démocratique. Nous avons été délégués pour assister aux travaux. Nous avons pris part aux travaux préparatoires. Nous avons rendu compte et les structures qui nous ont mandatés, nous ont donné la validation pour venir signer et c’est donc le sens de la signature d’aujourd’hui», a expliqué Babala, le député MLC qui avait conduit la délégation du FRC au début du dialogue direct de la CENCO.
Contrairement aux affirmations du sénateur MLC Jacques Djoli, selon lesquelles le texte signé jeudi n’est pas le même que celui signé dans l’Accord de la Saint Sylvestre, Babala a donné une précision de taille: «Ce texte, nous l’avons travaillé hier. Vous vous souviendrez qu’il y a eu des divergences qui sont restées en suspens. Nous les avons aplanies hier et nous avons jugé opportun de rendre compte d’abord à nos structures et de venir signer ensuite. C’est ça ce que nous avons fait aujourd’hui».
La cérémonie s’est déroulée au Palais du peuple en présence des délégués de la Majorité présidentielle, de la Société civile, du Rassemblement, de l’Opposition républicaine et l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre 2016.
Alors que les cadres du Rassemblement Joseph Olenghankoy et Jean-Pierre Lisanga avaient fait le déplacement du Palais du peuple avant tout le monde, Lambert Mende et Me Nkulu étaient là pour le compte de la Majorité présidentielle et Vital Kamerhe pour l’Opposition signataire de l’Accord de la Cité de l’Union Africaine.
Tino MABADA

2 minutes de lecture