«Je suis convaincu qu’à l’issue de cette cinquième Conférence, nous sortirons plus forts, plus préparés et plus déterminés afin de faire face à ce défi qui nous préoccupe tous, celui de faire de l’espace francophone un espace attractif pour les investissements directs étrangers où les investisseurs se sentent en sécurité. Aussi, je ne peux clore mes propos sans vous exhorter à une plus grande cohésion et à cultiver la solidarité au sein de l’espace francophone pour toutes les questions en rapport avec l’attraction des investissements…».
Ces propos sont du DG de l’Agence nationale pour la promotion des investissements -ANAPI. C’était le lundi 20 juin au salon Congo de Pullman Hôtel, à l’occasion de l’ouverture des travaux de la 5ème Conférence annuelle du Réseau international des agences francophones de promotion des investissements. Travaux ayant pour thème central: «Optimisation des flux d’investissement intra-pays au sein de l’espace francophone: défis et stratégies».
Lors de sa prise de parole pour souhaiter la bienvenue aux représentants de 23 pays membres de ce réseau, Antony Nkinzo Kamole a également invité tous les membres à une grande cohésion et à cultiver la solidarité au sein de l’espace francophone pour toutes les questions en rapport avec l’attraction des investissements. «Renforçons nos liens, marchons la main dans la main, soutenons-nous mutuellement car, l’union fait la force, dit-on», a-t-il lancé.
Le Salon Congo de l’Hôtel Pullman de Kinshasa a vibré le lundi 20 juin au rythme d’une rencontre internationale riche en couleurs, à l’occasion de l’ouverture des travaux de la 5ème Conférence annuelle du Réseau international des agences francophones de promotion des investissements. Cette cérémonie, rehaussée de la présence de quelques ministres du gouvernement central, y compris des ambassadeurs et autres épaules galonnées du monde des affaires, a connu deux temps forts.
D’abord, les discours tenus respectivement par le ministre d’Etat en charge du Plan, Christian Mwando Nsimba, maître de céans, le discours du Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion des investissements, Antony Nkinzo Kamole, mais également celui de circonstance, prononcé par Emmanuel Essis, président du RIAFPI. Ensuite, est venu l’éclatement du thème principal en quatre sous-thèmes correspondant aux quatre panels mis en place pour des échanges beaucoup plus constructifs, avec des animateurs nationaux ou internationaux bien aguerris.
En effet, après Abidjan en 2015, Paris en 2017, Libreville en 2018 et Rabat en 2019, Kinshasa a, à son tour, le privilège d’accueillir en 2022, sous le patronage du ministre d’Etat et ministre du Plan, Christian Mwando Nsimba Kabulo, et la supervision du Directeur général de l’ANAPI, Antony Nkinzo, les travaux de la 5ème Conférence annuelle du Réseau international des agences francophones de promotion des investissements -RIAFPI. Pendant trois jours, les membres des API venus de pays de l’espace francophone, dont le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Maroc, le Congo Brazzaville, Comores réfléchissent autour du thème principal portant sur l’optimisation des flux d’investissement entre les pays francophones en vue de peaufiner les stratégies par rapport aux défis qui se présentent. Ce thème a été subdivisé en des sous-thèmes différents et bien fignolés, lesquels ont, depuis lundi, donné lieu à des échanges très constructifs à travers des panels animés par différents experts.
Nul doute que de ces échanges sortiront des recommandations pertinentes dans le sens de la promotion des investissements au sein de l’espace francophone.
Après le discours d’ouverture de ces travaux par le ministre Mwando, précédé par deux autres mots dont celui du DG de l’ANAPI, Antony Nkinzo, les échanges ont été ouverts, sous la modération du DG de l’ANAPI, lui-même, avec le sous-thème intitulé «Développer au sein de l’espace francophone des chaînes inclusives et durables».
Dans ce panel, les intervenants, à savoir: Solange Amichia, Ghislain Moandza Mboma et Léonard Kabeya Tshikuku, respectivement Directrice générale du CEPICI, en Côte d’Ivoire, Directeur général de l’ANPI, au Gabon, et Professeur d’Economie à l’UNIKIN, qui avait à ses côtés son collègue Jean-Baptiste Ntangoma de l’Université de Bukavu, ont répondu avec beaucoup d’aisance aux questions combien pertinentes et très bien ficelées du DG Antony avant de se prêter en deuxième lieu à celles de l’assistance.
Il a été donné à toutes les personnalités présentes dans la salle, de constater que sur tous les plans -commercial, de la transformation des matières, de l’importation…, les pays de cet espace sont capables de s’unir, définir leurs stratégies, pour booster leur développement. Et ce n’est pas tout car, ces échanges se sont poursuivis à travers d’autres panels aussi constructifs et enrichissants que le premier. Ce, autour des sous- thèmes tels que «Innovation et compétitivité de l’espace francophone à l’ère du numérique, quel rôle pour le système financier?», «Investissement intra-pays et croissance partagée, quelles solutions pour renforcer les échanges commerciaux entre pays francophones?».
Le deuxième thème débattu lundi 20 juin avait comme modérateur Romaric Atchourou, directeur de la Communication et des Relations publiques du CEPICI. Les intervenants étaient Pascal Eva Nze, Conseiller financier du DG de l’ANPI Gabon, Dédé Aliango Marachto, Professeure des universités, et Christian Katende, président de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo.
Le troisième, axé sur les investissements, a vu une fois de plus le DG Antony piloter avec brio sa modération. Parmi les intervenants, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, sans oublier Mohamed Houssein Madi, Directeur général de l’ANAPI Comores, Jean Amisi, économiste au PNUD, et Jean-Claude Tshipama, DGA de Equity BCDC, qui ont aussi pris la parole.
Plaidoyer sur l’amélioration du climat des affaires
Dans son discours d’ouverture, le ministre d’Etat et ministre du Plan a plaidé pour l’impérieuse nécessité de relever le grand défi de l’amélioration du climat des affaires «de nos espaces économiques». «En rapport avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre échange continentale africaine -ZLECAF-, il est important que les API fassent le plaidoyer pour l’harmonisation des politiques et normes de facilitation des affaires entre les Etats», a suggéré Christian Mwando avant d’en appeler à plus d’échange entre les API, dans une dynamique de promotion et de développement des chaînes de valeur entre pays, selon leurs expertises sectorielles.
Pour ce membre du gouvernement des Warriors, les travaux de Kinshasa sont une opportunité de mettre en avant les leviers de la coopération Sud-Sud, avec comme objectif de faciliter l’établissement d’un partenariat gagnant-gagnant. De quoi espérer que les travaux qui se clôturent ce mercredi 22 juin, débouchent sur des recommandations susceptibles d’apporter un vent nouveau dans le climat des affaires entre différents membres de cet instrument.
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