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Alingete: son couronnement international à New-York

Jules Alingete, le pilier du dispositif anti-prédation du Régime, est en mission à New-York aux États-Unis, dans la suite du Président de la République, Félix Tshisekedi. Mardi, il a été parmi les accompagnateurs du Chef de l’État au siège des Nations-Unies. Peu avant l’adresse de Félix Tshisekedi à la tribune des Nations-Unies, Jules Alingete a été primé par Forbes International, aux côtés du ministre des Finances Nicolas Kazadi et de l’homme d’affaires Pascal Kinduelo, pour sa contribution à la lutte contre la corruption et la prédation depuis son arrivée aux commandes de l’inspection générale des finances.

Après 35 ans de service marqués par des hauts et des bas, l’IGF a su, grâce à son patron actuel, s’imposer comme un grand corps d’État et devenir une institution respectée au cœur de le République, comme l’a récemment reconnu l’ancien inspecteur des finances et ex speaker de l’Assemblée nationale Olivier Kamitatu, soulignant que cette performance est trop rare pour ne pas être saluée.

À New-York, le couronnement international de Jules Alingete a eu lieu devant une brochette de milliardaires et millionnaires intéressés par la République Démocratique du Congo. Tout un message.

«De 4 milliards de dollars, le budget est passé à 10 milliards et demain 15 milliards. Nous pensons vraiment que si le cap est maintenu, en intensifiant le travail commencé par l’IGF depuis quelques années déjà, en bouchant tous les trous, nous pouvons facilement et rapidement atteindre 20 milliards de dollars de budget», a commenté l’inspecteur général des finances peu après la cérémonie.

Quelques heures avant sa consécration, l’IGF en chef a avoué à la presse sa détermination à «réhabiliter à l’international le prestige de Kinshasa, longtemps listée parmi les capitales les plus corrompues au monde», se plaçant au-dessus des accusations politiciennes, insistant sur sa casquette de technocrate. Grâce entre autres au travail qu’abat l’IGF, la République Démocratique du Congo se fait peu à peu une bien meilleure réputation.

De retour d’une énième mission à l’étranger, le chef de cette structure placée sous la tutelle du Président de la République s’était dit content de voir le pays retrouver sa place dans le concert des nations et se repositionner sur la liste des nations exemplaires dans la gestion des finances publiques. «Le Président de la République a mis un point d’honneur sur l’IGF afin de mener une lutte contre le détournement des deniers publics», a expliqué Jules Alingete.

Le flic des finances publiques dont le retour avait alors coïncidé avec les 35 ans de son service était longuement revenu sur ses multiples croisades à l’étranger, diversement commentées au pays. «En tant que service choisi par le Président pour mener cette lutte, il est de notre obligation de communiquer sur les avancées réalisées. Nous sommes partis présenter les stratégies, les avancées et le plan mis en place en RD-Congo pour lutter contre ce fléau qu’est le détournement. C’est uniquement dans ce cadre-là que je suis allé plusieurs fois à l’extérieur pour communiquer avec les partenaires. Cela n’a aucune visée politique», a insisté Alingete, fustigeant au passage les interprétations déplacées qui lui attribuaient entre autres des intentions politiques. «Ce n’est pas le cas, je ne suis pas politique. Je suis un technocrate, un haut fonctionnaire. Mon travail est essentiellement axé sur la lutte contre les antivaleurs dans les finances publiques», a-t-il poursuivi.

Loin de se décourager par les gesticulations de ces mécontents de son action, Alingete s’est frotté les mains suite aux résultats récoltés. Au cours de ses nombreux déplacements, il a pris part à des plusieurs forums, question de rassurer les partenaires sur l’utilisation et la destination des fonds mis à la disposition de la RD-Congo. «Cet argent ne fera plus l’objet de la prédation comme dans le passé. Aujourd’hui, ces communications portent des fruits dans la mesure où le FMI et la Banque mondiale nous -la RD-Congo, NDLR- font entièrement confiance. Ils nous octroient des facilités et des moyens, convaincus que le verrou contrôle est fortement activé», s’est félicité Alingete.

Pour arriver à ce bilan d’étape, l’IGF a dû s’appuyer sur la volonté politique manifestée par le Président de la République. À ce sujet, Jules Alingete a jeté des fleurs au Chef de l’Etat. «Tout ce que fait l’IGF, c’est sous l’inspiration du Président de la République. Il est déterminé à mettre fin à l’anarchie dans les finances publiques. C’est auprès de notre haute hiérarchie, le Président de la République, que nous rencontrons la meilleure compréhension de ce que nous faisons. Il nous accompagne sans faille dans la mise en œuvre de la réglementation de la bonne gouvernance. Son seul crédo est de nous voir agir dans la légalité», a-t-il commenté.

Aucun excès de pouvoir à l’IGF

Abordant les méthodes IGF, Jules Alingete s’est longtemps appesanti sur le contrôle a priori opéré dans le cadre de la patrouille financière, insistant sur le fait qu’il s’agit d’un dispositif légal. Il en a profité pour lever toute équivoque, évoquant l’appréhension d’une nouvelle donne. «Il n’y a pas eu excès de pouvoir. La patrouille financière c’est le contrôle à priori des finances publiques et le contrôle a priori des finances publiques est repris dans les textes légaux de notre pays», a-t-il fait savoir.

Et d’argumenter: «Quand vous regardez le règlement général sur la comptabilité publique en son article 140, vous trouvez le contrôle à priori. De même, dans la loi relative aux finances publiques -LOFIP- de 2011, une des missions de l’IGF est la surveillance de toutes les opérations financières de l’Etat. Un surveillant ne vient constater les dégâts. Il veille pour prévenir les dégâts».

Tout est donc clair désormais, le contrôle à priori a été activé pour pallier les insuffisances des contrôles à posteriori. Ces derniers se limitent à constater les dégâts: le détournement, le vol et la corruption. Durant plusieurs années, il s’est posé un problème de récupération des produits de ces prédations. Apprenant des erreurs du passé, l’GF a voulu changer de méthode: prévenir au lieu de guérir. «Le contrôle a priori se fait en amont pour assainir les actes de gestion», a ajouté Jules Alingete, rappelant que les deniers détournés octroient au détourneur une certaine puissance. «Avec ces millions détournés, ils peuvent manipuler la justice ou la politique. Ainsi, au lieu d’attendre les détournements pour engager des poursuites, il est souhaitable de placer des garde-fous pour empêcher cette pratique», a-t-il soutenu.

Sans réinventer la roue, l’IGF s’est inspirée de ce qui se fait de mieux dans les meilleures finances du monde, notamment en Belgique et en France où le contrôle à priori est en vigueur depuis plus de 30 ans. L’IGF est convaincue que ces patrouilles sont une action salvatrice pour la République. Elle tient pour preuve l’attitude de ces prédateurs des finances publiques: «Ils sont nerveux».

Au finish, grâce à la vigilance tous azimuts de l’IGF, la bonne gouvernance s’implémente et la renommée du flic des finances a franchi les frontières du pays.

Tino MABADA
Dandjes LUYILA

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