Devant la presse, vendredi 24 février 2017, l’abbé Donatien Nshole a donné raison au Secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, en révélant que le Président de la République a repoussé la fameuse correspondance d’Étienne Tshisekedi. Motif: il revient au nouveau président du Conseil des sages du Rassemblement de présenter au Chef de l’État la liste des candidats.
La fameuse lettre du feu Etienne Tshisekedi désignant le Premier ministre choisi par le Rassemblement, ne cesse de faire couler encres et salives. Après les sorties médiatiques du Secrétaire général de la MP, Aubin Minaku, et du président du G7,Pierre Lumbi, l’abbé Donatien Nshole est apparu devant la presse, vendredi 23 février, pour “informer le public de la vérité des faits”.
Dans son mot, le Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- a affirmé: “le 17 janvier, l’abbé Théo Tshilumbu et M. Pierre Lumbi ont déposé au bureau de la médiation une lettre provenant de M. Étienne Tshisekedi destinée au Chef de l’Etat”. Et de préciser: “les porteurs de cette missive ont donné avec insistance trois conditions pour sa remise à qui de droit: la stricte discrétion, attendre le moment opportun c’est-à-dire si toutes les négociations entre le Rassemblement et la MP n’aboutissent pas et la remise en mains propres au destinataire”.
Selon l’abbé Nshole, après que le Rassemblement ait donné feu vert pour remettre la lettre au destinataire, “la CENCO a profité de sa rencontre avec le Chef de l’Etat, lundi 20 février 2017, pour la lui remettre”. Le Président de la République a cependant repoussé cette correspondance au motif qu’il revient au nouveau président du Conseil des sages du Rassemblement de lui présenter la liste des candidats.
Voilà que Nshole donne raison au SG de la MP, Aubin Minaku, qui, la veille, a ubi et orbi déclaré: “le Président de la République n’a jamais réceptionné une quelconque correspondance transmettant un ou plusieurs noms des candidats Premier ministre ni directement ni par ses services”. Le speaker de la Chambre basse a reconnu, dans son adresse devant les médias, que la primature revient indiscutablement au Rassemblement, précisant dans la foulée: “le Président de la République conserve son pouvoir de nomination conformément à la Constitution”. Ce pouvoir, a insisté Minaku, n’est pas à confondre avec un pouvoir d’entérinement ou d’investiture.
Laurent OMBA
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