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RDC : Enrôlement 2022, recensement 2023

Selon Christian Mwando, le travail fait par les membres de cette commission d’experts a permis de déterminer un budget global de 600 millions de dollars en lieu et place de 900 millions de dollars qui seraient dépensés par le gouvernement si les opérations étaient organisées de manière séparée

La route est validée pour la tenue des élections dans les délais constitutionnels en 2023. Dans cette perspective, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a reçu, mardi 7 septembre 2021 à Kinshasa, les membres de la Commission mixte d’experts sur les opérations de recensement et d’identification de la population, conduits par le ministre d’État au Plan, Christian Mwando Nsimba.

Composée des experts venus de la Primature, du ministère du Plan, de l’Institut national des statistiques -INS-, de l’Office national d’identification de la population -ONIP- et de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, ladite commission a présenté le rapport de ses travaux au chef du gouvernement. 

«Les opérations d’enrôlement des électeurs pour les élections de 2023, seront terminées d’ici l’année prochaine», a fait savoir le ministre d’État au Plan, Christian Mwando, à l’issue de l’entretien à la Primature. Cette Commission d’experts a été chargée par le Premier ministre d’étudier la modalité pratique d’effectuer à la fois les opérations d’enrôlement des électeurs pour les élections de 2023, d’identification de la population et du recensement de la population afin de minimiser le coût budgétaire de toutes ces opérations qui ont été mises ensemble.

«Les opérations d’enrôlement des électeurs qui seront faites avec l’appui de la CENI prendront fin l’année prochaine, c’est-à-dire en 2022», a déclaré le ministre d’État au Plan, poursuivant que «celles liées à l’identification de la population et au recensement prendront fin en mai 2023».

«Le Premier ministre avait mis en place une commission mixte constituée des membres de la Primature, du ministère du Plan, de l’INS, de l’ONIP et de la CENI afin d’essayer de trouver une modalité pour mettre en commun les travaux qui doivent être faits pour, d’une part, le recensement général de la population et, d’autre part, l’identification de la population et l’enrôlement des électeurs. Donc, pour diminuer le coût, on a mis les trois opérations ensemble. Les opérations d’enrôlement qui seront faites avec l’appui de la CENI vont être terminées normalement, si tout va bien, l’année prochaine. Tandis que les opérations d’identification de la population et le recensement général vont aller jusqu’en mai 2023», a expliqué Christian Mwando. Et de poursuivre: «ceci va permettre, d’une part, d’avoir les enrôlés pour préparer les prochaines élections suffisamment à temps et, d’autre part, d’avoir les cartes d’identité d’ici à mai 2023. Et à côté de cela, avoir un outil de planification en connaissant le nombre d’habitants en République démocratique du Congo et le nombre de structures sociales et de travail en RD-Congo».

Selon lui, le travail fait par les membres de cette Commission d’experts a permis de déterminer un budget global de 600 millions de dollars en lieu et place de 900 millions de dollars qui seraient dépensés par le gouvernement si les opérations étaient organisées de manière séparée.

«Donc, c’est un travail important et mutualisé. Le budget a été donné. Il sera pour toutes les trois opérations, autour de 600 millions de dollars. Alors qu’au départ si chacun faisait ses opérations séparément, on devrait être autour de 900 millions de dollars américains. Donc, le Premier ministre a donné des instructions pour que ce dossier soit présenté au Conseil des ministres pour être avalisé. Ensuite, nous commençons déjà les opérations de manière à ne pas être en retard, que ça soit pour l’enrôlement des électeurs, l’identification de la population pour la planification. Nous allons aller par palier. Le premier palier doit commencer incessamment. C’est la cartographie générale de la population pour savoir où est-ce que les gens vont être déployés. Entre-temps, nous espérons qu’avec les efforts qui sont faits que la sécurité sera là sur toute l’étendue du territoire. Je crois que le gouvernement se bat pour cela. Mais on ne peut pas arrêter les travaux de prévision et de planification en spéculant sur l’avenir. Nous sommes là pour gérer les problèmes sur instructions du Chef de l’État», a conclu le ministre d’Etat au Plan.

Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, reste de plus en plus déterminé à voir ces opérations se dérouler en toute quiétude comme le souhaite le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui fait de cette question de recensement et d’identification de la population, l’une de ses priorités.

Octave MUKENDI

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