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Affaire Ghadeer SARL: TGI Gombe au cœur d’un scandale judiciaire

Poursuivis pour des faits graves: enlèvement, séquestration, arrestation arbitraire et torture, deux sujets indiens ont été remis en liberté par les juges Samutondi, Kanyama et Tuka, moyennant paiement d’une prétendue caution de CDF 150.000 à chacun
Au Tribunal de grande instance de la Gombe -TGI Gombe-, l’affaire opposant Amin Noorali à Khwaja Dilawarhusen Alihusen et Consorts connait un rebondissement malheureux depuis le samedi 04 mars 2017, quand les membres de la composition, sous la bénédiction du Président du Tribunal Songambele ont décidé curieusement et contre toute attente, la remise en liberté de deux sujets indiens Chatuwala Shahnawar Heseinali et Khoja Samir Akbarali, en détention préventive à la prison centrale de Makala pour des faits aussi grave que l’enlèvement, la séquestration, l’arrestation arbitraire et la torture.

Samutondi Ikomba, Kanyama Abdoul et Tuka Mopirick, respectivement président de la chambre et membres de la composition, ont décidé sans motiver de remettre en liberté les deux sujets indiens qui sont pourtant passés aux aveux, en l’espèce, avoir détenu et torturé Amin Noorali, sous les ordres de Khwaja Alihusen et ses complices. Aux dernières nouvelles, ces deux bourreaux en liberté depuis lundi seraient sur le point de quitter le territoire RD-congolais afin de se soustraire de la justice.
Encore un énième scandale au TGI Gombe! Chaque jour qui passe, que des choses à reprocher à ce Tribunal devenu un véritable sanctuaire de corruption. Lundi 06 mars 2017, une ordonnance de remise en liberté provisoire rendue par les juges de ce tribunal siégeant en chambre du Conseil au second degré a scandalisé plus RD-congolais. «Je me demande comment est ce qu’un Tribunal peut s’amuser à remettre en liberté des sujets étrangers ayant reconnus les faits aussi grave comme la torture et cela, moyennant une prétendue caution de CDF 150.000», s’interroge un avocat estomaqué par cette justice à deux vitesses. Pendant que le TGI Gombe se décide de remettre en liberté les seuls prévenus qu’il détenait jusque-là, Khwaja Alihusen -DG de Ghadeer SARL- et ses complices, auteurs intellectuels ayant commandités les faits, sont toujours en fuite. Et depuis leur cachette, ils s’affaireraient à faire fuir les inculpés Chatuwala Shahnawar Heseinali et Khoja Samir Akbarali, remis en liberté sans un motif convaincant.
Amin Noorali, ancien employé de Ghadeer SARL et gérant du dépôt de cette entreprise à Kikwit, enlevé, séquestré, frappé, humilié, torturé physiquement et moralement pendant près de 2 mois sous les ordres directs de Khwaja Dilawarhusen Alihusen, patron de l’entreprise, attend toujours que justice lui soit rendue, même s’il est devenu aujourd’hui la risée de cette communauté indienne encore attachée aux castes. Surpris de voir ses bourreaux remis en liberté et tout ce que cet acte représente comme danger pour lui, le jeunot indien ne désespère pas, il en appelle par contre au bon sens des autorités judiciaires, surtout celui du Premier président de la Cour d’appel de Kinshasa Gombe, censé jouer son rôle afin de préserver la crédibilité de ce Tribunal devenu une plaque tournante de la corruption judiciaire. Le Procureur général de la République et le Premier Président de la Cour Suprême de Justice sont aussi appelés à ouvrir l’œil.
Sinon, c’est toute l’institution judiciaire qui risque de s’écrouler à cause des certains juges qui ignorent leur rôle au sein de la société. Selon une source bien introduite dans les milieux judiciaires, une enquête serait ouverte dans cette affaire où les soupçons de corruption pèsent lourdement sur les membres de la composition ayant décidé de remettre en liberté Chatuwala Shahnawar Heseinali et Khoja Samir Akbarali.

YA KAKESA

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