Outre le dialogue direct entre les signataires et les non signataires de l’Accord du 18 octobre 2016 sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- dont l’issue s’annonce incertaine, à en croire Félix Tshisekedi, deux sujets ont accaparé l’attention du public et explosé la toile jeudi 15 décembre: la prétendue attaque contre Kalev Mutond, l’administrateur général de l’Agence nationale des renseignements -ANR- et le communiqué du président du Collège de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications -ARPTC-, Oscar Manikunda.
Selon le site Cas-Info.ca opérant depuis Canada, la résidence du patron des services de sécurité a été ciblée par des tirs par balles dans la nuit du 14 au 15 décembre 2016. D’autres sources ont fait état avec insistance des attaques armées contre la personne de Kalev. AfricaNews est allé puiser l’information à la source, notamment auprès du conseiller en charge de la communication de l’AG de l’ANR. A l’en croire, il s’agit de faux bruits répandus par des personnes mal intentionnées. «Il ne s’est rien passé contre l’AG», a dit le conseiller. a rappelle la mise à mort quelques heures plus tôt, via internet, via les réseaux sociaux, du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso. La thèse de la rumeur ou de l’intoxication est mise en avant alors que tout ce qui touche au boss des services est sensible.
Ces bruits sur Kalev, l’un des hommes forts du Régime, ont concurrencé la nouvelle, tout aussi délicate, faisant part du filtrage ou de la coupure des réseaux sociaux en République Démocratique du Congo à partir de dimanche 18 décembre, précisément à 23h59’.
A l’Union nationale de la presse du Congo -UNPC-, le président Kasonga Tshilunde est monté au créneau pour fustiger cette mesure «qui s’apparente à la restriction de la liberté d’expression et de la presse».
«…Pas plus tard que le 8 décembre dernier, les professionnels des médias en ligne se sont retrouvés pour s’organiser vu l’ampleur que prend ce secteur en RDC et ont créé un Collectif des médias en ligne. Alors que la période est cruciale et nécessite que l’information circule en toute responsabilité, les sociétés de télécommunication vont être obligées d’empêcher les journalistes en ligne de travailler», a déploré Kasonga Tshilunde, annonçant un recours «auprès des autorités du pays pour qu’elles s’impliquent afin que les réseaux sociaux ne soient pas bloqués».
YA KAKESA

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