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Kamisendu: le mystère de 2 mois de salaires

Jean Kamisendu
L’ancien gouverneur a tenté de rétablir la vérité sur les accusations de détournement dont il fait l’objet en nous adressant un droit de réponse via son avocat.
Mais il n’a justifié que les arriérés a mois d’octobrea et novembre 2015 attribués, du reste, à l’actuelle administration. Aucun mot sur les arriérés des mois d’août et de septembre 2015 également à la base de la plainte à sa charge devant le Procureur général près la Cour suprême de Justice
 
Un débat inutile que Jean Kamisendu Kutuka veut susciter. L’ancien gouverneur de l’ex-Bandundu accuse AfricaNews de lui imputer le détournement des salaires et indemnités de sortie de ses anciens collaborateurs et autres membres du défunt gouvernement provincial.
Est-il désormais interdit à la presse de faire part d’une plainte contre une personnalité? N’empêche! L’ancien gouverneur nie également les poursuites à son encontre. Inutile de lui rappeler qu’en droit, une poursuite est une action en justice intentée contre une personne. Kamisendu a beau démentir les poursuites judiciaires dont il fait l’objet, il ne saura pas contester les évidences contenues dans son propre droit de réponse publié dans ces colonnes. Comme ce passage où son avocat se limite à ne reconnaitre que deux mois d’arriérés de salaires, notamment les mois d’octobre et de novembre 2015, affirmant qu’il est aussi concerné par ce litige et attend d’être payé. En parcourant minutieusement ce droit de réponse, tout esprit alerte peut aisément constater que Kamisendu fait mystère sur deux autres mois de salaires également à la base de la plainte à sa charge devant le Procureur. Il s’agit des salaires des mois d’août et de septembre 2015 qu’il n’ose évoquer dans sa réaction. Oubli? Omission volontaire? Inattention? Aux lecteurs de constater que le mystère s’épaissit et de se faire un jugement.
L’affaire des salaires détournés portée devant la justice intéresse tout le monde, à commencer par la Primature. Alerté par le comité qui poursuit Kamisendu, le Premier ministre Matata Ponyo a chargé son directeur de cabinet Sele Yalaguli d’orienter les plaignants vers le ministère en charge des affaires intérieures pour une solution. Des députés provinciaux de l’ex-BDD s’y étaient également penchés. Notamment à travers la lettre ouverte adressée à Kamisendu par leur collègue Jean-Pierre Ndongo Empasa le 15 juin 2015.
Le député provincial Ndongo Empasa attirait l’attention de l’ancien gouverneur sur la mauvaise gestion de la province et les soupçons de détournement. «Aussitôt que l’Assemblée provinciale ait pris acte de ma réintégration, les coups de téléphones de félicitations me parviennent de tous les coins de la Province, sans parler des villes de Bandundu et Kikwit. Curieusement, toutes ces félicitations se terminent toujours par des doléances en termes de plaintes et des accusations à votre charge», avertissait-il.
De toutes ces plaintes, celles des membres du cabinet Kamisendu, des cabinets ministériels, des Entités territoriales décentralisées -ETD-, des agents de la Brigade des recettes de Bandundu -BRB- ainsi que des agents de Service provincial de cantonnage manuel -SEPROCAM- avaient retenu l’attention du député Ndongo Empasa, qui a exercé les fonctions de ministre de l’Intérieur sous le gouverneur Richard Ndambu. L’élu avait conseillé à Kamisendu d’agir dans la transparence pour ne pas tomber sous le coup de détournement des deniers publics ou d’abus de pouvoir.
 
Octave MUKENDI

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