
Confiée à la commission Politique administrative et juridique -PAJ- de l’Assemblée nationale pour un examen approfondi, la proposition de la loi électorale continue d’énerver certaines parties prenantes au processus électoral. Et pour cause, le rejet par la plénière de 14 propositions formulées par le G13, initiateur attitré, sans le cadre de la révision de cette proposition de loi tant souhaitée par l’ensemble des RD-Congolais. Le dernier mécontent en date reste le mouvement citoyen dénommé «Vigilance citoyenne électorale».
Ayant suivi de très près les tournures qu’ont prises l’examen de ce texte au niveau de la Chambre basse du Parlement, où les députés estampillés «Union sacrée de la nation» ont carrément rejeté les innovations apportées par le G13 pour justement assurer et garantir la transparence des élections, les membre du mouvement citoyen précité sont descendus dans les rues de la Tshangu à Kinshasa pour manifester leur désapprobation. «’’Vigilance citoyenne électorale’’ veut des élections transparentes, crédibles et inclusives. Nous voulons la publication et l’affichage des résultats bureau de vote par bureau de vote», ne cessaient-ils de scander le long du boulevard Lumumba dans la partie Est de la ville de Kinshasa.
En fait, cette structure a pris d’assaut les artères de cette partie de la capitale RD-congolaise pour essayer de sensibiliser les populations sur les différentes options levées par l’Assemblée nationale en rapport avec la réforme de la loi électorale. Objectif de cette mobilisation populaire: barrer la route à la fraude électorale qui annonce déjà ses couleurs en 2023. «La Vigilance citoyenne électorale» exige que les députés retiennent les propositions jugées comme soubassement de la transparence des scrutins de 2023 en vue d’épargner la République des crises post-électorales. «Nous exigeons la publication et l’affichage des résultats bruts issus du bureau de vote par bureau de vote et l’interdiction des suppléants qui sont des membres des familles. Nous refusons une loi électorale taillée sur mesure. C’est nous qui sommes le souverain primaire et nous avons droit de réclamer nos droits», ont souligné les manifestants.
Et de poursuivre: «nous demandons à Christophe Mboso de doter la République d’une loi électorale telle que réformée par le G13 pour garantir la transparence et la crédibilité des élections de 2023 et surtout une loi qui reflète la volonté du peuple. «Mboso et ses députés doivent savoir que les élections ne sont pas un cadeau ou une faveur, mais un droit du peuple souverain et doivent transcender le clivage politique, ethnique et religieux», ont martelé les membres de différents mouvements citoyens qui ont voulu agir ensemble pour barrer la route à ce qu’ils qualifient de tricherie électorale qui profile à l’horizon.
DK