Dossier à la UnePolitique

10 ans à l’OGEFREM: sortie honorable de Kikwa

Directeur général de l’Office de gestion et de fret multimodal -OGEFREM- pendant près de dix ans, Anatole Kikwa Mwata Mukambo cède son fauteuil à Patient Saiba Ntambwe qui entre officiellement en fonction ce mercredi 19 juillet 2017. Kikwa aura brillé par ses actions durables et de haute facture réalisées durant le temps qu’il a passé à la tête de l’OGEFREM.
Après dix années passées à la tête de l’Office de gestion et de fret multimodal, l’heure sonne pour le départ d’Anatole Kikwa de la Direction générale de ce portefeuille. Un départ honorable au vu de l’envergure des actions durables, papables et bénéfiques accomplies pour le redressement de ce portefeuille qui passe pour une référence en Afrique. Ce mercredi 19 juillet 2017, Anatole Kikwa Mwata Mukambo passera le flambeau à Patient Saiba Ntambwe, récemment nommé à la tête de l’OGEFREM par le Président de la République, Joseph Kabila Kabange. Le nouveau patron de cette entreprise hérite d’une valeur patrimoniale évaluée à USD 90 millions par le Conseil supérieur du portefeuille. Un héritage qui reflète la bonne dynamique insufflée à l’OGEFREM grâce au génie managérial d’un des DG les plus prolifiques de son histoire.
Au cours de son mandat, Kikwa a réussi à faire passer son entreprise du statut de locataire à celui de propriétaire. Dans différents coins du pays, il a également impulsé la construction des bâtiments modernes dignes d’une entreprise qui se veut être un fleuron de son secteur sur le plan continental et mondial.
Le premier bâtiment construit a été celui abritant le siège social de l’OGEFREM à Kinshasa, inauguré en 2010 par le Chef de l’Etat. Par la suite, la ville de Lubumbashi a aussi été dotée d’un immeuble de trois niveaux alors que Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, a bénéficié d’un bâtiment offrant une vue panoramique sur le magnifique lac Kivu. L’OGEFREM/Matadi a vu sa bâtisse agrandie et relookée selon les normes modernes. A Lufu, à la frontière avec l’Angola, et à Kasumbalesa, à la frontière avec la Zambie, Kikwa y a installé une direction de l’OGEFREM.
En plus, le désormais ex-DG de l’OGEFREM a doté cette entreprise des engins de haute facture. Entre autres, deux autogrues avec une capacité de 45 tonnes, des camions remorques et élévateurs pour le désengorgement du port de Matadi.
La pénible conjoncture économique, caractérisée par une baisse des importations dues notamment à l’interdiction des entrées des véhicules fabriquées avant 2007, n’a pas empêché Anatole Kikwa de réaliser toutes ces actions. Evoluant dans un sentier économique difficile, l’OGEFREM a souvent accusé du retard pour le paiement des taxes et impôts. Ce retard, apprend-on, s’explique aussi par la contribution de l’OGEFREM, en sa qualité de fondateur et membre du conseil d’administration de Congo Airways, à hauteur d’USD 4 millions pour l’achat des avions de cette entreprise nationale d’aviation, d’une part. Et de l’autre, par un apport, sur instruction du gouvernement, d’USD 2 millions affectés dans le secteur des mines.
Les actions de Kikwa ont eu un écho favorable sur l’échiquier continental, faisant de lui président de l’Union des conseils des chargeurs africains de 2013 à 2015. A la tête de cette structure continentale, Kikwa, comme il sait le faire, a vendu une image plus que positive de son Congo natal. Considéré tel un vieillard africain, symbole de sagesse et intelligence, il a reçu des délégations venues de quatre coins du continent noir pour apprendre de lui, car les actions ont plus parlé à sa place. Ses actions ont retenti à Genève en Suisse où, devant des Chefs d’Etat et de gouvernement, Kikwa a glané le prix du meilleur conseil des chargeurs en Afrique et au Moyen Orient.
Le salaire du mois de juin déjà dans les comptes des agents!
Une entreprise ne vaut rien sans employés compétents et logés dans des conditions idéales. Conscient de cette évidence, Anatole Kikwa s’est investi à payer les salaires de tous les agents et à ne garder aucun arriéré. Des sources concordantes à l’OGEFREM rapportent que le salaire du mois de juin se trouve déjà dans les comptes des agents qui, sauf mesure arbitraire ayant bloqué le paiement, auraient touchés leurs rémunérations. «La direction générale était même en avance par rapport aux dates indicatives convenues dans le protocole d’accord signé entre le banc syndical et le banc patronal pour le paiement des arriérés de salaire d’avril, mai et le 13ème mois de 2016», ajoutent ces sources.
Infatigable travailleur à la vue aussi perçante que celui d’un aigle, Kikwa mijotait d’entamer la construction d’un port sec à Kasumbalesa. Ce projet, chuchote-t-on, est le plus grand dans toute l’histoire de l’OGEFREM. «Les études architecturales et de faisabilité ont été menées, respectivement par Price Water House et le cabinet Beeclot, constructeur de l’immeuble du siège de Kinshasa, e vue du lancement de ce projet dans un avenir proche», révèlent nos sources.
L’OGEFREM peut s’estimer fier d’avoir été dirigé pendant dix ans par un visionnaire de la trempe de Kikwa qui, tel un fruit mûr, a reçu des pierres de toutes les calibres de la part de ses détracteurs. Ces derniers l’ont même accusé d’être à l’origine des détournements des fonds. Habituellement taciturne, Kikwa n’a pas réagi à cette intox. Il a été lavé par l’Inspection générale des finances qui, au terme d’une enquête minutieuse à ce sujet, a élaboré un rapport, transmis au Premier ministre, contestant toutes ces allégations.
Ce chapelet d’actions louables suffit pour le déroulement d’un tapis rouge pour une sortie honorable de Kikwa qui, bien qu’infatigable, peut se reposer sur ses lauriers après avoir bougé les lignes à l’Office de gestion et de fret multimodal.
LOI

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page