La ministre de la Formation professionnelle et métiers, Antoinette Kipulu, participe à la 7ème édition du Salon pour le développement des villes qui se tient à Kolwezi, dans la province du Lualaba, sous le thème: «Kolwezi-Lualaba, Eldorado du Corridor Sud de la RD-Congo-SADC». Pendant 5 jours, soit du 30 septembre au 4 octobre 2023, les participants venus de plusieurs horizons discutent autour du développement des villes et de la construction des Zones économiques spéciales -ZES- et de la formation professionnelle comme pilier essentiel permettant la mise en place d’une main d’œuvre qualifiée, certifiée et capable de relever les défis inhérents à la problématique des constructions faites dans le respect des normes.
Dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture de cette édition, la ministre de la Formation professionnelle et métiers, Antoinette Kipulu, a d’abord remercié ExpoBéton-RDC, pour l’avoir associée à ce grand événement qui met sur l’orbite un domaine aussi crucial qu’est la formation professionnelle orientée vers le développement des villes. Ceci sous-entend, a-t-elle souligné, une grande responsabilité dans le chef du ministère de la Formation professionnelle et métiers en ce qui concerne la qualité de la technicité transmise et des compétences acquises par les apprenants dans tous les domaines de la vie nationale en général, et dans le domaine des bâtiments et travaux publics en particulier.
Ensuite, elle a fait part de son engagement à mener des réformes appropriées en synergie avec les partenaires bi et multi latéraux à l’exemple du patronat RD-congolais. Ce, dans le souci de travailler avec l’objectif de former la population désœuvrée et d’en faire une classe moyenne dont a besoin le pays pour son développement intégral. «Car, pour bâtir des constructions faites dans le respect des normes en la matière, il faut absolument des ouvriers et techniciens qualifiés et donc dotés des aptitudes nécessaires pour les réaliser», a expliqué la ministre Kipulu.
Une autre réforme initiée par la patronne de la Formation professionnelle de la RD-Congo depuis l’année dernière, c’est la mise en œuvre du répertoire opérationnel des métiers -ROM- devant absolument déboucher sur le Répertoire des métiers innovants -RMI. Ainsi, a-t-elle révélé, des statistiques attestent que le secteur du bâtiment et travaux publics emploie près de 600. 000 personnes chaque année. D’où, la nécessité qu’une mission de recensement et d’identification est idéale pour constituer les premiers éléments de ce répertoire. Lesquels devraient se muer en fichier national d’identification des ouvriers qualifiés du secteur des BTP qui, en principe, seront considérés comme des experts faisant partie de la base des données du ministère de la Formation professionnelle et métiers.
«Ces ouvriers auront droit à un titre de qualification à travers un Certificat d’aptitude professionnelle -CAP. Ce qui va leur procurer plusieurs avantages ainsi qu’au bénéfice du ministère», a-t-elle indiqué. Antoinette Kipulu a aussi fait part de la création imminente par son ministère, de la Chambre nationale des arts et métiers -CNAM- qui sera implémentée d’abord à Kinshasa, puis dupliquée dans les autres provinces et entités territoriales décentralisées, en commençant par 4 provinces pilotes: Kinshasa, Kwilu, Kongo Central et Lualaba.
Selon elle, cette Chambre nationale des arts et métiers se veut un établissement public, une structure d’encadrement des hommes et des femmes des métiers. «Dans ce secteur, près de 39 métiers classiques pourraient être identifiés et desquels seront décelés, j’en suis convaincue, plusieurs autres métiers innovants», a rassuré Antoinette Kipulu, citant le robot-roulage assurant la surveillance et la réglementation de la circulation dans quelques villes de la RD-Congo comme un exemple éloquent pour attester l’existence de nombreux métiers innovants dans le pays.
En outre, la ministre de la Formation professionnelle et métiers a évoqué certains profits que tire son ministère. Notamment la constitution des prémisses du ROM et de la Chambre nationale des arts et métiers; la garantie d’une assiette fiscale car les experts en BTP dûment identifiés sont automatiquement des assujettis qui doivent se procurer, annuellement, une carte d’artisan et un certificat d’enregistrement des métiers. Et dorénavant, le ministère de la Formation professionnelle et métiers est devenu un service générateur des recettes, contribuant au budget de l’Etat à l’instar d’autres services pourvoyeurs des recettes.
Peu avant de clore son propos, la ministre Antoinette Kipulu a sollicité l’accompagnement des partenaires dans la révolution que mène son ministère pour la réalisation de ses missions régaliennes qui se résument en la lutte contre le chômage et la pauvreté par la formation professionnelle des hommes et des femmes des métiers. «Faites comme la Fédération des entreprises du Congo -FEC-, ExpoBéton-RDC et tant d’autres qui travaillent désormais avec le ministère que j’ai l’honneur de diriger dans le cadre du partenariat public-privé», a-t-elle conclu.