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Le gouvernement paie les rétrocessions des régies financières cette semaine

Après avoir stoppé la descente aux enfers du Franc congolais, il est temps, pour le gouvernement, de s’occuper des régies financières. Celles-ci vont bénéficier de leur rétrocession dès cette semaine. Au cours du Conseil des ministres, tenu vendredi 11 août 2017 sous la houlette du Président de la République, le gouvernement, conformément à ses prévisions, a confirmé sa décision de rapatrier 40% des recettes d’exportation. Ceux qui ont crié à la mauvaise foi ou à l’incapacité de l’exécutif de payer ces rétrocessions viennent de trouver un démenti à leurs allégations. Pour le gouvernement, la priorité a été de stabiliser le taux de change pour refaire la santé économique du pays.
Les différentes régies financières RD-congolaises n’ont pas bénéficié de leur rétrocession les deux derniers mois. La situation a donné lieu à des spéculations de tout genre, poussant certains à qualifier le gouvernement d’être animé de mauvaise foi, tout en ignorant le contexte économique difficile dans lequel le pays est plongé depuis un moment.
En début d’année 2016, le gouvernement, sous la houlette du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, avait arrêté une batterie de 28 mesures afin de refaire la santé économique du pays. Ces mesures ont fait suite à la baisse des prix des matières premières sur le marché international ayant négativement impacté l’économie RD-congolaise. «La chute des matières premières a fait perdre à la caisse nationale USD 1 milliard 300 millions au début de l’exercice budgétaire 2016», a-t-on appris. Ce qui a eu pour conséquence la contraction des réserves de change. En fin de 2016, la monnaie nationale a entamé une descente aux enfers, perdant chaque jour davantage sa valeur face au Dollars américain.
La situation s’est empirée au point qu’USD 1 se changeait à CDF 1700. La population, par ricochet, a perdu son pouvoir d’achat. D’où l’urgence d’une action dans le sens de stopper l’hémorragie. Le gouvernement, conscient de la mission sociale que le Président de la République lui a attribué, a entrepris de mettre toutes les batteries en marche quant à ce. Ainsi, l’Exécutif national a décidé du gel de paiement, de l’amélioration de la qualité de dépense ainsi que de l’accélération du processus de mobilisation des recettes publiques. Les fruits de cette stratégie sont déjà perceptibles. Au nombre de ceux-ci on compte la stabilisation du taux de change à CDF 1500 pour USD 1. La stricte application de ces 28 mesures du gouvernement, pilotée par le ministère des Finances, a visiblement payé.
Après la stabilisation de la monnaie et conformément à ses prévisions, le gouvernement envisage désormais de procéder au paiement de la rétrocession aux régies financières. La décision a été confirmée, vendredi 11 août 2017, au cours du Conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat. Le gouvernement a, au cours de ce même conseil, insisté sur un encadrement rigoureux des dépenses publiques et sur l’appui du processus de rapatriement des 40% des recettes d’exportation et leur injection réelle dans l’économie nationale.
L’intersyndicale de la Direction générale des douanes et accises -DGDA-, de la Direction générale des impôts -DGI- et de la  Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation -DGRAD- est donc allé vite en besogne en lançant, vendredi 11 août 2017, un ultimatum de 72 heures au ministre des Finances pour trouver une solution aux revendications des travailleurs de ces régies. L’intersyndical a, dans sa revendication, exigé la rétrocession des recettes réalisées aux mois de juin et juillet 2017. Cependant, il a prévenu que cette revendication ne devrait donner matière à spéculation ni à récupération de quelque nature que ce soit, car le gouvernement, conscient de la situation, a programmé de payer la rétrocession cette semaine.
Laurent OMBA

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