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Le crash d’un Fokker 50 de flyCAA à Tshikapa passé sous silence!

Un des multiples cercueils volants qui tuent des milliers de RD-Congolais
L’un des multiples cercueils volants qui tuent des milliers de RD-Congolais
Le ciel RD-congolais n’a jamais été débarrassé de ses vieux cercueils volants. Le 31 octobre 2013, à Tshikapa, au Kasaï Oriental, un avion Fokker 50 de la compagnie d’avion  flyCAA a raté son atterrissage et causé ainsi d’importants dégâts matériels. Un jour plus tard, soit le 01 novembre 2013, à l’aéroport international de Bangboka, à Kisangani, un Iliouchine non identifié qui transportait à son bord des passagers et des marchandises a échoué à quelques mètres de la piste d’atterrissage, au même endroit où un Boeing 727 de la compagnie Hewa Bora avait connu un crash qui avait coûté la vie à plus de 60 personnes.  
Encore un crash. Le vendredi 31 octobre 2013 a failli être un vendredi noir pour plusieurs familles RD-congolaises. Alors qu’il avait plus ou moins bien décollé de Kananga, un avion Fokker 50 de la compagnie flyCAA a raté son atterrissage à Tshikapa, au Kasaï Occidental. Ses passagers n’ont pu que remercier le ciel pour s’en être sortis sains et saufs malgré les traumatismes psychologiques. Les efforts entrepris par le ministre des Transports et voies de communication Justin Kalumba pour débarrasser le ciel RD-congolais des ces engins de la mort restent vains. Sur le cas du crash de Tshikapa, personne n’a osé mettre l’info à la place publique comme les coutumes l’exigent.
Ni le ministre de tutelle, ni la RVA… personne n’a dit mot. Silence radio! Ça frise à la fois le complot et l’injustice. Selon des sources bien renseignées, il a été semble-t-il décidé d’étouffer cette affaire qui gênerait certaines sensibilités. «C’est anormal. On dirait qu’on cache quelque chose derrière ce silence», s’indigne un passager qui a soupiré l’air de la mort à bord ce vol en provenance de Kananga.
Finalement, c’est au cours d’une séance plénière su Sénat retransmise en direct sur la télévision nationale que cette nouvelle tragédie a été rendue publique par le président du bureau, Léon Kengo Wa Dondo. C’est au moins un deuxième crash de flyCAA  depuis le début de l’année. Si ses avions Airbus ne posent pas trop de problèmes, ses vieux Fokkers 50 et 100 qui datent de plusieurs années déjà sont des véritables engins de la mort. Mais curieusement, tous ces cercueils volants ont été certifiés conformes par la Commission récemment mise en place pour cette fin.
Ça sent la complaisance! C’est certainement l’élément à la base du silence qui a entouré ces deux crashs qui ont eu lieu à l’intervalle de d’un jour seulement. On attend peut-être qu’il y ait un autre crash comme celui de Kingasani ou de Kisangani pour agir. Dans l’entretemps, la psychose a gagné plus d’un voyageur des vols locaux. «On sait comment et quand on y prend place…descendre sans trop de difficultés relève de l’extraordinaire, du miracle…», commente un passager.
HMK

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