Le ministre Boongo a informé que le champ d’action de la stratégie nationale des PME est vaste, mais il y a peu d’intervenants pour couvrir l’ensemble du territoire national en vue de mettre en valeur le fort potentiel diversifié de la RD-Congo. Il compte sur l’implication de toutes les parties prenantes pour aller en croisade et faire venir au pays les investisseurs
Les experts ont, au cours d’un atelier organisé mercredi 8 juin dernier à Romeo Golf, dans la commune de la Gombe, validé la stratégie nationale de développement des Petites et moyennes entreprises -PME- en RD-Congo. «En validant ensemble cette stratégie, je souhaite qu’elle inaugure de nouveaux modes de coordination et de collaboration entre les parties prenantes en vue d’atteindre les objectifs et les grandes orientations de l’action gouvernementale relatives au renforcement des capacités et de la compétitivité des PME», a indiqué Pancrace Boongo, ministre des Petites et moyennes entreprises et classe moyenne. Et d’expliquer: «c’est pour cette raison que j’ai toujours associé, en amont, les partenaires techniques et financiers, les corporations, afin de susciter un consensus sur les défis que doivent relever les PME et les facilités à leur accorder».
Le ministre des PME et classe moyenne, Pancrace Boongo, a précisé, mercredi 8 juin dernier, que l’objectif global de l’élaboration de la stratégie nationale de développement des PME est de «promouvoir le développement du secteur des PME, l’entreprenariat des femmes, des jeunes et des ruraux pour une croissance inclusive et génératrice d’emplois durables». Tandis que, a-t-il renchéri, son objectif spécifique consiste à «promouvoir l’émergence des PME productives, compétitives, dynamiques, innovantes, l’employabilité et l’autonomisation des jeunes, des femmes et des milieux ruraux à travers la promotion de la petites et moyennes entreprises, à tous les stades de sa croissance, et dans ses divers secteurs d’intervention». Le ministre Pancrace Boongo a laissé entendre que le cadre stratégique pour les PME vise à les promouvoir en renforçant et en améliorant l’environnement global dans lequel elles évoluent, c’est-à-dire en jugulant les facteurs externes aussi bien qu’internes aux entreprises qui ralentissent leur processus de développement. «C’est également pour cette raison que cette stratégie nationale de développement des PME sera intégrée dans la lettre de politique nationale de développement du pays», a souligné le ministre des PME et classe moyenne. Puis: «c’est à cette condition que notre pays pourra se doter d’un secteur des PME compétitif, clé de voute de la croissance économique inclusive et de l’émergence du pays à l’horizon 2030, telle que prônée par le Président de la République Joseph Kabila Kabange, à qui je rends un vibrant hommage». Certes, a souhaité le ministre Boongo, une chose est de formuler une stratégie et la valider, mais une autre plus importante consiste à sa mise en œuvre. Pour y parvenir, le ministre des PME a signalé qu’un comité de pilotage de la stratégie nationale de développement des PME sera mis en place. Il sera composé des partenaires techniques et financiers mais aussi des directeurs en charge des études et planification des ministères concernés. Après trois ans de mise en œuvre opérationnelle, une évaluation à mi-parcours de la stratégie nationale de développement des PME sera faite pour corriger les éventuels écarts répertoriés dans l’exécution. Le ministre Boongo a également informé que le champ d’action de la stratégie nationale des PME est vaste, mais il y a peu d’intervenants pour couvrir l’ensemble du territoire national en vue de mettre en valeur le fort potentiel diversifié de la RD-Congo. Il compte sur l’implication de toutes les parties prenantes pour aller en croisade et faire venir au pays les investisseurs, les partenaires techniques et financiers, les réseaux des PME ainsi que les instruments d’appui financiers et non financiers innovants, capables de contribuer à la mise en valeur des PME RD-congolaises.
Moteur de la croissance économique
Le ministre Pancrace Boongo a fait savoir que les PME sont la pierre angulaire de l’économie et le moteur de la croissance économique, de l’emploi et, par conséquent, de la réduction de la pauvreté. Elles sont, a-t-il poursuivi, importantes dans toute stratégie de redistribution des richesses et d’auto-prise en charge. Elles stimulent l’esprit de créativité et d’initiative. «Cette option ne peut devenir effective que si nous tenons compte des contraintes qui jugulent le développement des PME. Or, le diagnostic de ce secteur révèle que l’économie en RD-Congo est moins prospère par rapport à son potentiel, du fait de l’absence d’un cadre stratégique clair vis-à-vis des PME», a fait remarquer le ministre Boongo. Pour lui, les PME sont à la traine en termes de productivité et ne gagnent pas en compétitivité. Face à plusieurs contraintes constituant un frein à la croissance et à la productivité, a-t-il déclaré, le gouvernement se doit de mettre en place des mécanismes d’intervention et de soutien pour l’améliorer et renforcer ce secteur. En ouvrant cet atelier, Thomas Luhaka, vice-Premier ministre et ministre en charge des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, a souligné que la stratégie nationale de développement n’est rien d’autre qu’une politique sectorielle, une politique claire en faveur des PME en vue de leur permettre de contribuer efficacement à l’amélioration de taux de croissance. «Ensemble, allumons la flamme du développement des PME RD-congolaises. Car, la longue marche de l’histoire des bâtisseurs du Congo, devra continuer pour l’honneur, et la célébration du bonheur d’exister et de servir afin que demain soit un jour meilleur», a-t-il invité. «La stratégie nationale de développement des PME doit aider à lever les contraintes qui minent l’émergence des PME RD-congolaises et ainsi contribuer au développement économique et social du pays», a déclaré Priya Gajraj, directeur pays du PNUD, lors de cet atelier de validation de la stratégie nationale de développement des PME. Et de conclure: «à travers la mise en œuvre de cette stratégie, notre objectif commun doit être de promouvoir l’émergence des PME, et l’employabilité et l’autonomisation des jeunes, des femmes et des milieux ruraux à travers la promotion de la petite entreprise».
Christian BUTSILA
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