Une imposture est l’action délibérée de se faire passer pour ce qu’on n’est pas, ou de faire passer une chose pour ce qu’elle n’est pas. La nature d’une chose ou l’identité d’une personne se révèle en définitive différente de ce qu’elle laissait paraître ou croire. C’est une forme de tromperie.
En RD-Congo, on n’a jamais vu un homme aussi orgueilleux, imbu de sa personne et qui trompe en tout, sur tout et à tout moment comme Jean Marc Kabund. Autant dire qu’il n’est pas imposteur mais l’imposture elle-même.
Le mensonge fatal de Kabund commence par son identité et ses origines. Son nom c’est Kabund ou «Kabunda»? Il est du Kasaï ou du Katanga? Le Professeur Tshilumba, un des hauts cadres de l’UDPS disait un jour au cours d’une émission: «Kabund ment comme il respire. «Kabunda» de son vrai nom, ce monsieur a menti sur son identité et son origine car il savait que s’il indiquait au Docteur Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, d’heureuse mémoire, qu’il était du Kasaï, il ne serait jamais nommé Secrétaire général du parti. Ainsi, il a menti qu’il était du Katanga». Voilà comment l’homme qui est arrivé à l’UDPS pour une mission d’espionnage et d’infiltration en faveur de certains politiciens du Grand-Katanga, réputés farouches opposant de l’ancien régime, se retrouve au sommet de l’UDPS. Il ne faut condamner personne car «Kabunda» ment sans rire au point de tromper la bonne foi de n’importe qui. Il en a le don diabolique. Qui l’a déjà vu prier ou citer le nom de Dieu? Personne.
À qui n’a-t-il pas menti? En quoi n’a-t-il pas menti? Il faut dire que «Kabunda» est un vrai cas d’école. Comment cet étudiant de 2ème graduat, sans la moindre expérience dans un domaine quelconque, est devenu millionnaire tout en occupant la plus haute fonction au sein du parti le plus emblématique de la RD-Congo? Le hasard a trompé mais, le temps va rétablir la vérité. L’homme a trop trompé. Prenons à rebours ses mensonges actuels et ceux de l’année passée.
1. Dans sa mégalomanie, il a commis une énième infraction flagrante à l’endroit de la Garde républicaine. Certaines sources racontent que la justice militaire a voulu l’arrêter et le juger par procédure de flagrance, mais il a été sauvé par la clémence du Président Félix-Antoine Tshisekedi et la sagesse de Mboso, speaker de l’Assemblée nationale. Ce dernier a fait un plaidoyer au nom de son institution comme il avait aussi plaidé pour les députés Jean-Jacques Mamba -que «Kabunda» avait fait arrêter et amener manu militari, en culotte, et humilier devant ses enfants- et Lebe Mupiya dont le policier avait commis la bavure de tuer un civil.
Au lieu de remercier le Chef de l’Etat et d’être reconnaissant envers la sagesse de Mboso, «Kabunda» met en marche son imposture. Selon certaines indiscrétions, «Kabunda» se serait rendu coupable d’un montage grossier à l’intérieur de sa maison pour faire croire que la GR a saccagé sa maison. Aussi, les personnes ayant visité son beau château ont rapporté de propos injurieux à l’encontre du Chef de l’Etat qu’aurait tenu sans détour le président ai désavoué de l’UDPS. Ce dernier se plait à raconter à qui veut l’entendre que Mboso est une marionnette et que celui le vrai patron de l’Assemblée nationale. En annonçant sa démission par un tweet, «Kabunda» a en amont pris le soin de réunir quelques jeunes soudoyés pour l’occasion pour tenter de faire croire à une réclamation de la base.
2. «Kabunda» dit, sans rire, que c’est lui qui a conduit l’UDPS au pouvoir. Il s’arroge les mérites d’être celui qui gère les dossiers difficiles de l’Assemblée nationale. Il a même, comme Mobutu en son temps, prédit le déluge après lui.
Imposture sur imposture: «Kabunda» n’a pas participé aux 37 ans de combat de l’UDPS. C’est un secret de polichinelle que de tous les enfants de feu Etienne Tshisekedi, Félix-Antoine Tshisekedi est celui qui a baigné dans la politique depuis son jeune âge. Il a même sacrifié sa jeunesse en faisant de la prison et subissant quelques affres notamment la relégation à Kabeya Kamwanga avec son père pour des raisons politiques. En réalité, Félix-Antoine Tshisekedi draine plus de 40 ans d’expérience politique. Il a toujours été membre de l’UDPS depuis le début de ce parti. Comment «Kabunda», arrivé à l’UDPS il y a moins de 10 ans, peut-il prétendre avoir donné le pouvoir à ce parti historique de la RD-Congo? Une histoire à dormir debout!
À l’Assemblée nationale, les députés renseignent que «Kabunda» a été absent de la gestion de tous les grands dossiers. Comment un homme incapable de gérer l’UDPS peut-il être capable de gérer la majorité parlementaire -USN-? Au contraire, sa présence constituait un vrai facteur de blocage. Les sources de l’Assemblée nationale indiquent que la sagesse, l’expertise et l’expérience de Mboso ont permis de décanter tous les grands dossiers en préservant la paix nationale, le prestige de l’institution Assemblée nationale et la dignité des députés nationaux. La présence de Mboso à la tête de la Chambre basse du Parlement a ressuscité l’intérêt du peuple pour cette institution. A titre d’illustrations, Mboso est apparu seul lors des négociations avec le FCC/Kabila pour la loi organique sur la CENI. Il était encore seul quand il s’agissait de négocier avec les confessions religieuses et la société civile pour faire avancer le dossier CENI. Les députés confirment aussi que «Kabunda» n’a a jamais assisté à une plénière en entier. Soit il vient en retard, soit il quitte avant le terme.
Nul n’est sans ignorer la maestria et la sagesse avec lesquelles Christophe Mboso a conduit le bureau d’âge, au point d’épater toute la République. A l’époque, «Kabunda» était sur le banc. Pour la requalification de la majorité et pour beaucoup des dossiers dans lesquels «Kabunda» a proposé la brutalité, Mboso a préféré interroger la Cour constitutionnelle. Les solutions proposées par le doyen Mboso ont finalement été les voies légalement confirmées et ayant préservé la paix et la stabilité des institutions.
3. «Kabunda» promet actuellement aux combattants de l’UDPS que sa décision de démissionner de l’Assemblée nationale est prise dans leur intérêt. Ici, il faut se demander à combien d’entre eux il a donné du travail. Faut-il une dimension spirituelle pour comprendre ce discours machiavélique?
4. «Kabunda», étudiant en 2ème graduat à l’ULK, se fait passer pour un savant. Il évoque ses théories, sans gêne, devant des professeurs de grandes universités: théories de la dalle, théories de deux bonbons etc. Voilà encore une imposture.
C’est dire finalement que l’imposture «Kabunda» s’apparente aux agissements d’un mégalomane et d’un schizophrène admissibles au CNPP. Cette conclusion est à prendre au sérieux.
Guy MAKOSO