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Henri Yav obtient un financement d’USD 200 millions pour la lutte contre la déforestation

La RD-Congo, avec ses 155 millions d’hectares, s’appuie sur sa stratégie nationale REDD+ qui place la préservation de notre forêt au cœur du développement humain et économique.
La journée du 22 avril 2016 a été marquée de plusieurs cachets à travers le monde pour tous ceux qui militent pour la préservation de la terre à la lueur des accords de la COP21. D’une part, les leaders de tous les continents se sont réunis à cette date à New-York pour apposer leurs signatures sur le document de l’accord sur le climat conclu en décembre 2015 à Paris. D’autre part, l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale -CAFI- et le ministère des Finances de la RD-Congo ont signé ce jour une Lettre d’intention pour un montant de 200 millions de dollars en vue de remédier à la déforestation et à la dégradation de la forêt dans le pays et de promouvoir le développement durable. Toutes ces signatures arrivent à point nommé, au moment où le monde célébrait la Journée internationale de la Terre nourricière sur le thème mondial: «planter des arbres pour la planète». Selon un communiqué du Bureau du responsable de communication du PNUD à Genève, on souligne que cette Lettre d’intention s’attaque aux facteurs qui contribuent à la déforestation en RD-Congo, notamment l’expansion agricole, l’utilisation de bois de chauffage, l’exploitation illégale, l’aménagement du territoire, l’insécurité foncière, la pression démographique et les activités pétrolières et minières. Les questions de gouvernance qui sous-tendent souvent ces facteurs sont largement intégrées.
Les objectifs poursuivis par CAFI sont de reconnaître et de préserver la valeur des forêts dans la région en vue d’atténuer le changement climatique, de réduire la pauvreté, et de contribuer au développement durable.
Pour la RD-Congo, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, la signature de l’accord de Genève marque un autre jalon dans les efforts continus déployés par la RD-Congo sur la REDD+ depuis 2009.
A cette occasion, Henri Yav Mulang, ministre des Finances de la RD-Congo, a déclaré: «la RDC, avec ses 155 millions d’hectares, s’appuie sur sa stratégie nationale REDD+ qui place la préservation de notre forêt au cœur du développement humain et économique. Notre objectif est de développer nos secteurs productifs, tout en atténuant leur impact sur les forêts». Il a poursuivi que la RD-Congo a besoin d’un soutien vigoureux de la Communauté internationale pour y parvenir et lui permettre de procéder à des réformes concrètes pour agir sur le terrain. Ce soutien de 200 millions de dollars sera versé en deux tranches.
Pour sa part, Vidar Helgesen, ministre du Climat et de l’Environnement de la Norvège a expliqué: «Cette lettre d’intention devra être considérée comme une boussole. Elle définit la direction ambitieuse que la RDC prendra afin d’éviter le type de déforestation industrielle connu dans d’autres régions du monde». Ce premier accord entre CAFI et la RD-Congo intervient tout juste sept mois après le lancement de l’initiative, lors de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies qui s’est tenue à New York en 2015, en tant que coalition de donateurs.
De son côté, Magdy Martínez-Solimán, Secrétaire général adjoint de l’ONU et Directeur du Bureau de la politique et de l’appui aux programmes du PNUD, félicité CAFI et la RD-Congo pour cet accord novateur, ambitieux et porteur de transformations. Le PNUD continuera a-t-elle souligné de soutenir ces efforts qui contribuent à la réalisation des Objectifs du Développement Durable et l’Agenda 2030 de développement durable.
Dans le même sens, Priya Gajraj, Directrice de pays du PNUD, a indiqué que son organisation encourage le gouvernement RD-congolais de recourir à des financements REDD+ en vue de remédier de façon globale aux causes de la déforestation et d’intégrer une gestion durable de l’utilisation des sols, en tant que pilier de sa stratégie en matière de développement.
Christiane MUNOKI EKAMBO

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