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Germain Kambinga déterminé à moderniser la CEPI

Germain Kambinga
C’est pour redynamiser cette structure technique de l’Industrie et la mettre en phase avec les objectifs de modernisation voulue par Kabila que ce ministre enclenche cette reforme 
La Cellule d’études et de planification industrielle -CEPI- est devenue obsolète. Cette structure technique du ministère de l’Industrie a montré ses limites. L’absence du professionnalisme dans la production des enquêtes industrielles, la carence dans la production des statistiques liées à l’activité industrielle, l’obsolescence de l’outil de travail et tant d’autres. Les maux qui gangrènent la CEPI sont légion. Nommé le 7 décembre 2014, le ministre de l’Industrie, Germain Kambinga Katomba, tient à renverser la tendance. Le jeudi 15 janvier 2015 à l’Hôtel Venus, le patron de l’Industrie RD-congolaise a réuni les agents et cadres de la CEPI dans une logique qu’il a qualifiée d’adhésion avant la décision. Il a juré de faire tout son possible pour que la CEPI joue son rôle d’incubateur du développement.
«Notre secteur, l’industrie, est au cœur du redressement de l’économie nationale. Nous sommes le chemin par lequel doit transiter la croissance inclusive dont le Premier ministre a fait son cheval de bataille. En tant que ministre de l’Industrie, je dois me mettre au travail et utiliser les instruments en ma possession. Et le premier instrument sinon le plus important au-delà de Fonds de promotion de l’industrie -FPI- c’est la CEPI», a affirmé Germain Kambinga.
Le ministre de l’Industrie entend muer la Cellule d’études et de planification industrielle -CEPI- en Bureau d’études et de planification industrielle -BEPI. Ce n’est pas seulement la dénomination ou le statut qui changera, Germain Kambinga a une vision. Pour lui, il faut passer par l’organisation d’un audit organisationnel et social, l’intégration des ensembles régionaux et internationaux comme l’AFRISTAT et la mise en place d’une coopération active avec les agences comme l’ONUDI, l’INSEE, le DTI et la mise en place d’une synergie avec les industries pour atteindre l’excellence. «Le projet d’émergence et de la modernisation de notre pays repose fondamentalement sur la CEPI. Mon ambition au sein du ministère de l’Industrie doit reposer sur cet instrument. La CEPI fait partie des instruments du ministre de l’Industrie pouvant lui permettre d’atteindre ses objectifs», a-t-il rappelé. Germain Kambinga a rappelé à l’assistance les missions assignées à la CEPI.
Il s’agit entre autres, de la conception et orientation de la politique industrielle du gouvernement, du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre des stratégies de développement industriel, de la réalisation d’études à caractère industriel, de la publication d’études, de la collecte et de l’analyse des données statistiques industrielles ainsi que de la recherche et de la diffusion des rapports sur les potentialités du développement industriel. Beaucoup sont d’avis que la CEPI a failli à ses missions et manque de performance. C’est pour redynamiser cette structure de l’Industrie et la mettre en phase avec les objectifs de modernisation voulue par le Président Joseph Kabila que ce ministre enclenche cette reforme.
Germain Kambinga refuse que la CEPI, devenue une espèce de boite de pandore dans laquelle se retrouve toute la clientèle politique de tous les ministres qui se succèdent comme c’est un service nommé par arrêté ministériel, le reste encore longtemps. «La CEPI doit arrêter d’être l’appendice politique. On doit libérer les compétences, on doit objectiver la gestion de la CEPI. Cette structure doit être le reflet de la modernité», a-t-il insisté. Kambinga a déjà entamé des démarches auprès de son collègue de la Fonction publique pour chercher à sécuriser les agents et cadres de la CEPI.
Les doter des numéros matricules sera, selon lui, la première protection. Dans la salle, les interventions et questions sont allées dans le sens d’exhorter le ministre à faire en sorte tout ce qu’il a dit ne reste pas qu’un simple chapelet de bonnes intentions. Germain Kambinga a rassuré: «les premiers résultats seront là avant mon anniversaire le 15 avril. Tout ce que j’ai dit j’ai l’intention de le faire. Toutes les propositions que j’ai faites, j’ai la capacité de la mise en œuvre. Je suis préparé pour ce genre de circonstances».
Barick BUEMA    

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