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Forum économique Allemagne-Afriqueles, participants chercheront à renforcer les liens commerciaux et les investissements

L’Allemagne accueillera, le 23 mars 2017 à Francfort, le premier événement privé exclusivement dédié au renforcement des liens commerciaux et des investissements entre l’Allemagne et le continent africain. Au cours de cette grande rencontre économique, les participants chercheront à renforcer les liens commerciaux et les investissements. En organisant ce forum, l’Allemagne pense que l’Afrique représente l’une des priorités de son gouvernement pour sa présidence du G20 en 2017. «Il existe un large consensus en faveur du développement des relations commerciales; l’Afrique est la région du monde bénéficiant de la croissance la plus rapide et les entreprises allemandes ont besoin de trouver de nouveaux marchés», a déclaré le gouvernement allemand.
Le tout premier forum économique Allemagne-Afrique qui se tiendra le 23 mars 2017 à Francfort, repose sur la vague d’intérêt du gouvernement allemand et des entreprises allemandes pour accroître leur engagement auprès des pays africains. Durant ce rendez-vous économique, les deux parties -Allemagne-Afrique- chercheront à «combler le fossé» en facilitant le dialogue, les relations d’affaires et les échanges commerciaux et politiques dynamiques.
D’après un communiqué de presse rendu public le dernièrement, malgré ses transactions commerciales annuelles d’un montant d’USD 60 milliards avec l’Afrique, l’Allemagne traîne derrière d’autres pays qui ont déployé davantage d’efforts pour saisir des opportunités commerciales. Le forum Allemagne-Afrique cherchera également à familiariser les entreprises allemandes avec le continent et à diversifier leurs placements.
Sur les USD 10 milliards d’investissements allemands sur le continent chaque année, 90% se concentrent sur seulement trois pays: l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie. «Il existe un consensus sur le fait que l’Afrique reste mûre pour le Mittelstand allemand. Les entreprises montrent déjà un grand intérêt dans des endroits où leurs compétences et leurs technologies peuvent apporter de la valeur», a indiqué Charles Huber, député et membre du Comité de coopération économique et de développement de la République fédérale d’Allemagne, et orateur dans le cadre du forum. Et de préciser: «le besoin de l’Allemagne de toucher de nouveaux marchés coïncide avec les indicateurs économiques de plus en plus sains de nombreux pays africains, notamment la croissance de la classe moyenne, la meilleure stabilité politique et l’envie de développer la fabrication au niveau national. L’Afrique apprécie particulièrement l’éthique du travail, la précision et la fiabilité allemandes».

L’Allemagne a besoin des nouveaux marchés

Il est largement convenu que l’Afrique reste mûre pour les investissements allemands, depuis les petites entreprises naissantes jusqu’aux géants industriels couvrant l’ensemble du spectre économique. Les entreprises du Mittelstand allemand montrent déjà un intérêt dans des endroits où leurs compétences et leurs technologies peuvent apporter de la valeur. L’Allemagne a fortement besoin de toucher de nouveaux marchés, tandis que leurs entreprises ne réalisent que 2% de leurs activités en Afrique. La nécessité de resserrer les liens commerciaux et d’investissement entre l’Allemagne et l’Afrique n’a jamais été aussi grande.
Six des 10 économies bénéficiant de la croissance la plus rapide au monde se trouvent en Afrique et le continent devrait devenir la région à la croissance la plus rapide au monde jusqu’en 2040. «Il existe déjà une base solide de relations commerciales entre le Nigeria et l’Allemagne et il est donc logique de les développer», a déclaré l’honorable Okechukwu Enelamah, ministre de l’Industrie, du commerce et des investissements du Nigeria, qui participera à l’événement. «Le Nigeria est la plus grande économie d’Afrique, l’une de ses démocraties les plus stables et dispose d’un climat favorable aux entreprises.
Et que ce soit dans la construction, la fabrication ou la technologie, les entreprises allemandes portent un héritage d’innovation et de savoir-faire qui peut fournir une valeur inestimable aux deux parties», a-t-il poursuivi. Sont déjà confirmés comme orateurs dans le cadre du forum économique Allemagne-Afrique: Charles Huber, député et membre du Comité allemand de coopération économique et de développement; Okechukwu E. Enelamah, ministre de l’Industrie, du commerce et des investissements du Nigeria; Gabriel Mbaga Obiang Lima, ministre des Mines et des hydrocarbures de la Guinée équatoriale; et Carole Kariuki, PDG de l’Alliance du secteur privé du Kenya. En octobre 2016, la chancelière allemande a effectué une visite de 3 jours au Mali, au Niger et en Éthiopie, en assurant que l’Afrique serait un interlocuteur majeur de sa présidence du G20, qui a débuté en décembre 2016.
Christian BUTSILA

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