L’économie de la RD-Congo à l’instar de nombreux pays d’Afrique subsaharienne a été affectée négativement par le ralentissement de l’économie mondiale, la baisse continue des cours des principaux produits de base exportés par la RD-Congo, notamment le cuivre et le pétrole, ainsi que l’assombrissement des perspectives économiques internationales. Cette situation a induit un net ralentissement de la croissance de la production, une baisse du moral des chefs d’entreprises, une chute marquée des exportations et des réserves internationales du pays ainsi qu’une contraction des réserves budgétaires. Pour stabiliser et relancer l’économie RD-congolaise, Modeste Bahati Lukwebo, ministre de l’Economie nationale, effectue des études approfondies, en organisant une série de visites de travail. Car, la persistance de ces tendances en 2016, a-t-il constaté, comporte le risque de saper les acquis de plusieurs années de stabilisation et de relance économique et d’alimenter les incertitudes et les tensions économiques et sociales. Pour le gouvernement de la République, une action corrective ordonnée et maîtrisée s’impose dès lors en vue de préserver les acquis de plusieurs années de stabilisation et de relance économique et maintenir l’économie RD-congolaise sur la voie d’une croissance forte et soutenable.
Le ministre Modeste Bahati continue son combat, en déployant d’intenses activités pour maintenir et consolider les conditions d’émergence économique et sociale du pays. Mercredi 2 mars dernier, devant le ministre des Finances, le vice-ministre du Budget, le vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo -BCC- et autres experts de différents ministères, le ministre de l’Economie nationale a vulgarisé les 28 mesures urgentes prises par le Gouvernement central, lors de la 8ème Réunion extraordinaire du Conseil des ministres tenue mardi 26 janvier sous la présidence du Chef de l’Etat Joseph Kabila, auprès des membres de la Fédération des entreprises du Congo -FEC-, Confédération des petites et moyennes entreprises congolaises -COPEMECO- et autres acteurs du secteur économique privé. Ces mesures sont entre autres, la lutte sans concession contre la fraude fiscale, douanière, dans les secteurs économique, des télécommunications et des transports par la constitution d’équipes mixtes à cette fin, l’évaluation et l’audit des contrats d’amodiation et de partenariat conclu avec les sociétés minières de l’Etat, plus de rigueur dans l’octroi des exonérations, la réduction des taxes à l’exportation de certains produits, l’encadrement des principaux centres d’ordonnancement du pays, le contrôle accrue dans le secteur des transports, la stricte application de la limitation du nombre des services opérant aux frontières, le marquage moléculaire du carburant, le renforcement du contrôle des Sim box et l’autorisation donnée à l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo -ARPTC- de signer des contrats de partenariat avec des sociétés spécialisées; la diversification de la production minière en s’appuyant sur les minerais polymétalliques de l’Est, l’or et les terres rares; le contrôle de la qualité et de la hauteur des investissements dans le secteur minier. La maximisation des ressources internes et externes par la mobilisation de l’épargne intérieure privée, le déploiement du guichet unique, l’émission des obligations du Trésor sur le marché financier international, la numérisation du cadastre et la sécurisation des titres fonciers, la mercuriale foncière et l’amélioration de la collecte de l’impôt foncier et l’accélération de la migration vers la Télévision numérique terrestre -TNT- en vue de libérer les fréquences devant servir à l’implémentation de la 4G figure également dans cette série de mesures. Il y a aussi la poursuite de l’installation des compteurs à prépaiement par la SNEL pour le recouvrement des factures de consommation d’énergie électrique et l’organisation sans délai d’une concertation avec la SNEL et la REGIDESO pour la mise en œuvre d’un programme d’électrification et de desserte en eau potable dans les zones rurales. Le ministre Modeste Bahati a également rappelé à ses interlocuteurs les objectifs poursuivis par le gouvernement dans la mise en œuvre de ces mesures d’urgence adoptées d’accroître les recettes publiques et la résilience de l’économie nationale. Il s’agit de: installer la transparence, l’équité et la diversification horizontale et verticale dans le partenariat avec les sociétés minières; éradiquer les tracasseries, la fuite des capitaux et la dilapidation des ressources du Trésor; rationaliser la gestion du portefeuille de l’Etat; attirer les capitaux en RD-Congo grâce à la normalisation des rapports d’investissement dans un climat des affaires serein; promouvoir et encourager le partenariat public-privé pour impliquer le secteur privé dans l’activité du gouvernement; améliorer les infrastructures pour la circulation des hommes et des richesses et promouvoir l’électrification rurale pour un développement harmonieux et équilibré de l’ensemble du territoire national; résorber le chômage, particulièrement celui des jeunes; et relancer le secteur du tourisme.
Une structure importante qui accompagne le Gouvernement de la République dans le secteur de l’économie, la FEC a salué l’initiative. Conduite par son président national Albert Yuma, elle a également proposé quelques contributions pour la réussite de cette marche. Et, le Gouvernement les a sportivement acceptées pour la stabilité de l’économie nationale. Le rendez-vous est pris pour le vendredi 4 mars pour harmoniser certaines vues. Par ailleurs, le ministre Modeste Bahati a souligné que l’exécution de ces différentes mesures se fera selon ces trois axes: l’augmentation des ressources financières, la rationalisation et l’encadrement de la qualité de la dépense ainsi que la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide.
Christian BUTSILA
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