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Entrepreneuriat des femmes et des jeunes: 23 recommandations formulées au FPI

Les assises sur la promotion de l’entrepreneuriat féminin et l’accompagnement de jeunes entrepreneurs ont fermé leurs portes vendredi 13 avril dernier à Pullman GHK. Organisés pendant deux jours par le Fonds de promotion de l’industrie -FPI-, ces travaux ont permis à cet établissement public de créer un lien avec ses clients afin de connaître les spécificités de leurs préoccupations. «Je suis convaincu en effet que nous sommes désormais mieux informés, non seulement par rapport aux problèmes que connaissent les femmes et les jeunes entrepreneurs exclus du système de financement classique, mais aussi et surtout des recommandations faites à l’issue de ces travaux», a déclaré le DG Kitebi dans son mot marquant la clôture des travaux. Les recommandations formulées sont légion, aussi bien concernant le soutien à l’entrepreneuriat des femmes que pour l’accompagnement des jeunes entrepreneurs. Entre autres, éradiquer l’analphabétisme de la femme en assurant la scolarité de jeunes filles et la formation continue des femmes entrepreneures et surtout le renforcement de leur capacité managériale; faciliter l’accès des femmes aux crédits en allégeant les conditions d’accès. Dans le cadre de la mise en œuvre du centre de pisciculture de Kinshasa, il a été également recommandé au FPI d’entrevoir un partenariat de collaboration avec les ONG déjà lancées dans le domaine; d’envisager pour les incubateurs d’agro-business un internement, pour plus d’efficacité, comme pour le centre de pisciculture; de privilégier les jeunes ayant un profil de technicien dans le recrutement des incubés… Au regard de la pertinence de l’ensemble de recommandations issues de cet atelier, le DG Patrice Kitebi, satisfait, s’est engagé à prendre en compte toutes ces recommandations et propositions dans sa stratégie de soutien à l’entrepreneuriat des femmes et l’accompagnement des jeunes entrepreneurs. Il a aussi promis de mettre cette stratégie en musique. Par ailleurs, au terme d’une table ronde, le patron du FPI a également salué l’engament de certains partenaires, notamment Equity Bank et l’Ecole supérieure de Management, à financer quelques projets potentiels présentés par les femmes et à envisager des programmes spécifiques pour leur formation. Pour lui, cet engagement collectif laisse augurer d’un avenir plein d’espoir lors de la prochaine édition de cet atelier au cours duquel une évaluation des recommandations devra impérativement être faite. Lire ci-dessous, la synthèse des recommandations faites respectivement sur l’entrepreneuriat féminin, et sur l’accompagnement de jeunes entrepreneurs.

Olitho KAHUNGU

 

Synthèse des recommandations de la première journée

De la première journée dédiée au soutien de l’entrepreneuriat féminin, il a été retenu 13 recommandations majeures, ci-après:
1. Éradiquer l’analphabétisme de la femme en assurant la scolarité des jeunes filles et la formation continue des femmes Entrepreneures et surtout le renforcement de leur capacité managériale;
2. Rendre effective la participation des femmes aux postes de décisions. C’est mieux qu’elles soient là où des décisions se prennent;
3. Faciliter l’accès des femmes aux crédits en allégeant les conditions d’accès -par exemple au lieu de l’hypothèque immobilière se focaliser sur gage des biens mobiliers.
4. Vulgariser et sensibiliser les femmes à leurs droits pour leur permettre de s’en approprier;
5. La femme ne doit pas demeurer dans un complexe d’infériorité. Elle doit contribuer au développement par l’accroissement de la production des produits alimentaires locaux et à la diminution des pertes des produits enregistrées à cause du manque de techniques de conservation.
6. Le FPI doit travailler avec un bon nombre de vrais incubateurs spécialisés -qui sont bien formés et encadrer les femmes dans l’élaboration des plans d’affaires, la gestion de leurs entreprises …-;
7. Adopter le système de Comité de gestion dans l’organisation est une des solutions pour la pérennisation des entreprises;
8. Soutenir les femmes entrepreneures en allégeant les conditions de financement -crédits et subventions- afin d’accroître la capacité de production de leurs unités de production qui, pour la plupart, sont encore artisanales;
9. Introduire des produits RD-congolais certifiés conformes aux normes ISO… sur le marché national et international;
10. L’Etat RD-congolais doit favoriser l’émergence des unités de production en mettant en place les infrastructures nécessaires -exemple: fourniture électrique permanente aux unités de production locales existantes, routes praticables, etc.- avant de réclamer ses droits;
11. Aider les entreprises à tenir une bonne comptabilité afin de se faciliter l’accès au financement;
12. Les femmes entrepreneures devront communiquer sur leurs produits et demeurer dans le réseautage pour réussir et pérenniser leurs entreprises;
13. Le FPI devra poursuivre cette initiative par l’accompagnement des entrepreneurs par le financement jusqu’à la réalisation des projets.
 

Synthèse des recommandations de la deuxième journée

De la deuxième journée dédiée à l’accompagnement de l’émergence de jeunes entrepreneurs, il a été épinglé les recommandations majeures, ci-après:
1. Dans le cadre de la mise en œuvre du centre de pisciculture de Kinshasa, le FPI doit entrevoir un partenariat de collaboration avec les ONG déjà lancées dans le domaine;
2. Le FPI devra contacter les services de l’Etat pour des allègements fiscaux;
3. Préconiser des mesures d’accompagnement des incubés sortants -réseau de distribution, commercialisation, stratégie marketing, compétitivité et assurer des échanges avec d’autres acteurs de la pisciculture-;
4. Veiller à la réalisation effective de la mise en place des incubateurs et du Centre d’excellence en pisciculture et poursuivre avec lesdits modèles dans toutes les provinces;
5. La sélection des jeunes incubateurs devra se faire sur base des critères objectifs -égalité des chances à tous les jeunes-;
6. Au sortir de l’incubateur, la question de la garantie ne devra pas faire l’objet d’entrave à l’accès au financement;
7. Assurer la fonction des formateurs pour succéder aux experts étrangers;
8. Envisager pour les incubateurs d’agro-business un internement, pour plus d’efficacité, comme pour le centre de pisciculture;
9. Privilégier les jeunes ayant un profil de technicien dans le recrutement des incubés;
10. Envisager le recours à l’énergie solaire pour les insuffisances du système électrique national, de manière à ne pas subir les effets de délestages.

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