Dans le cadre du spectacle «Made in Congo», la team Toseka s’est produite, samedi 11 juin dernier à l’Espace Amaryllis, à Macampagne, dans la commune de Ngaliema. Outre les humoristes talentueux de cette team qui ont mis le feu à Amaryllis, deux jeunes dames, Princesse Watuwila et Jeovitha Songwa, ont marqué de leur empreinte cette soirée haute en rire. Ce sont les Nyotas. A côté de Ronsia Kukielukila, Abelle Bowala, Félix Kisabaka, César Mansueki, Emmanu Tara et Seigneur Kazar, ce duo féminin d’humour exceptionnel a été intégré dans le groupe Toseka. Cette paire de choc, à caractère international de par ses textes expliquant les réalités tant nationales qu’internationales, a épaté les fans de «Made in Congo». A Macampagne, ce premier tandem d’humour RD-congolais a conquis les spectateurs et les a mis d’accord à travers une prestation époustouflante et à couper le souffle du début à la fin.
Après l’avoir présenté à l’Institut français de Kinshasa, Halle de la Gombe, et au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, le spectacle «Made in Congo» a été livré à l’Espace Amaryllis à Macampagne, un des quartiers huppés de la commune de Ngaliema. Fraichement revenue du Maroc où elle a pris part à la 6ème édition du Festival Marrakech du rire, rendez-vous international d’humour, Abelle Bowala, après avoir représenté valablement la RD-Congo, a fait bonne mesure. Présentée par son collègue Ronsia, en style Jamel Debouzze pour faire hommage à sa participation audit festival, Bowala a, sur scène, mis la pédale au fond. Elle a fait crier le public à travers des sketches inhabituels et a balancé des blagues expliquant les réalités sociales des arabes, entre autres «l’affaire chaise électrique» et «Demande de visa à l’ambassade du Maroc». Aussi, au cours de cette même soirée du rire, les Nyotas ont fait grande sensation. Et le public, venu de tous les coins de la capitale de Kinshasa, n’a pas manqué un seul instant d’ovationner ce duo féminin. Dans leur sketch, les Nyotas comparent ironiquement la plausible réaction d’un Américain, d’un Français et d’un RD-Congolais qui, après s’être procuré un aliment, constate qu’il est pourri. Ces dernières ont emballé les spectateurs. Le public a rigolé aux éclats et réclamé comme pas possible. A en croire un membre du comité de la structure d’humour «Drôle de samedi», les Nyotas ne sont pas un fruit du hasard. Elles forment un duo féminin de choc à caractère international de par leurs textes englobant les réalités tant nationales qu’internationales. Il a en plus informé que ce duo est le tout premier tandem d’humour du stand-up en RD-Congo depuis la nuit des temps. «Elles ont un souffle exceptionnel. Elles convainquent le public depuis leur apparition sur la scène d’humour RD-congolais», a-t-il tenté de démontrer. Dénommé les Nyotas, étoiles en français, ce groupe d’humour a été créé le 16 décembre 2015 par l’humoriste professionnel RD-congolais Ronsia Kukielukila, un des guerriers de la team Toseka. Il est composé de Princesse Watuwila et Jeovitha Songwa qui ont fourbi leurs armes à l’Institut national des arts -INA.
Elles sont, au départ, comédiennes
Bien avant, chacune d’elle essayait de faire rire dans son coin, jusqu’à ce que Ronsia Kukielukila les rencontre à l’INA avant de les associer dans le seul but de créer un drôle duo d’humour sans précédent. Princesse Watuwila a été encadrée depuis sa première année en interprétation dramatique à l’INA alors que Jeovitha Songwa est encore aux études dans la même institution. Les Nyotas ont été formées au sein de la structure d’humour «Drôle de samedi». Pendant 4 mois, Ronsia Kukielukila, en sa qualité de directeur artistique, a fait bénéficier aux Nyotas d’un atelier d’écriture pour en faire d’elles des humoristes aguerries alors qu’ils sont des comédiennes au départ. Après ce long et pénible moment de formation et bouclage artistique, elles ont eu la première restitution à la Halle de la Gombe lors de la soirée «Made in Congo» de Toseka. C’est là que le directeur de Toseka, Ados Ndombasi, les a découvertes. Elles font actuellement partie de Toseka.
René KANZUKU
3 minutes de lecture