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Le professeur Makolo prêche les bienfaits de la lecture

Dans son expression la plus simple, la lecture est le fait d’ouvrir un livre et de commencer à déchiffrer les lettres, les mots ainsi de suite. Elle nourrit l’esprit par le dialogue avec l’auteur de l’ouvrage à travers la pensée dissimilée dans son œuvre. Amoureux de la lecture, Bertin Makolo Muswaswa, professeur à la faculté des Lettres et Sciences humaines à l’UNIKIN, responsable des éditions universitaires africaines et de l’arc-en-ciel, et président de l’association nationale des éditions des livres, nous parle des bienfaits de cet exercice.
Pour le professeur Bertin Makolo, un jeune, futur cadre, doit quotidiennement lire et se documenter afin d’élargir ses connaissances par rapport à sa formation. Il estime que la culture du livre renforce les capacités d’expression orale et écrite chez l’étudiant. «Souvent ceux qui lisent viennent des milieux familiaux favorables à cette culture du livre. Par contre, la grande majorité qui ne lit pas pour diverses raisons. Entre autres, un environnement ne favorisant pas le contact avec les livres. Ces jeunes finissent les écoles primaires et secondaires sans voir ni toucher aux livres. À l’université, ils achètent les syllabus, plus onéreux peut-être, mais ne lisent toujours pas», a-t-il regretté. La misère généralisée est aussi l’une des causes du dégout de la lecture par des jeunes, plus préoccupés par la survie. Cet homme des lettres a rappelé que la lecture n’est pas un acte spontané mais une action exigeant la volonté.
Les bienfaits
Une personne qui lit souvent élargit ses connaissances et approfondit la matière faisant l’objet de ses études. Elle va au-delà de ce que lui est enseigné dans l’auditoire. Elle sera donc brillante. Dans les sociétés occidentales, il existe des livres de savoir vivre, dans lesquels on apprend comment se comporter, être en bonne relation et vivre avec son entourage, comment s’habiller, comment rire, comment écrire une lettre, une carte d’invitation… Des livres qui accompagnent la vie de l’homme. Qui n’a pas cultivé l’esprit de la lecture dès son enfance peut se rattraper mais il n’aura pas la même capacité que celui qui lit depuis l’enfance. «Il faut lire quand on rédige pour appuyer ses idées, ses arguments avec la pensée des autres ou alors pour le contredire», a-t-il conseillé. A l’en croire, la non-lecture de livre entraine l’appauvrissement de l’être.
Quand lire?
A en croire le Prof Makolo, le moment opportun pour lire dépend de la nature de la lecture, de la capacité à rester devant un livre, des circonstances, et du cadre dans lequel on est. Si le livre est passionnant, on peut prendre six heures, une heure peut suffire pour ceux qui les peuvent, etc. Cependant, cet amoureux de la lecture a relevé qu’en la RD-Congo, le manque de lecture est dû aux mauvaises conditions de vies sociales, notamment le fait dans une cour commune, pauvreté, l’absence des bibliothèques. Il a fait remarqué que l’Etat a un grand rôle attirer les jeunes à la lecture et faciliter l’accès aux livres.
Gloria NSEYA

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