Culture

Laura Kutika immortalise Abeti Masikini dans son premier documentaire

«Abeti Masikini: le combat d’une femme». Ainsi s’intitule le film-documentaire de Laura Kutika, scénariste, réalisatrice, productrice et auteure RD-congolaise. Dans ce film de 52 minutes tourné à Paris, Kutika immortalise la diva Masikini et encourage la femme à s’émanciper et à exploiter ses talents. Diffusé sur «TV5 Afrique et Monde», l’œuvre sera, au terme du partenariat avec ce médias français, mise sur support DVD pour qui en veut.
Scénariste, réalisatrice, productrice et auteure RD-congolaise vivant en France depuis 2003, Laura Kutika a signé un film-documentaire intitulé «Abeti Masikini: le combat d’une femme». Elle immortalise, dans son œuvre, la diva de la chanson africaine et RD-congolaise, Abeti Masikini, décédée en 1994 après une carrière musicale couronnée des lauriers. En plus, ce film a servi de canal pour Kutika afin «d’encourager la femme à s’émanciper et à exploiter ses talents», mission qu’elle assigne à son association «Un sourire nouveau».
«Abeti Masikini était femme, avait des talents et une famille. Elle a réussi à combiner vie familiale et vie professionnelle. A 16 ans, elle a débuté sa carrière. Elle n’a pas attendu la trentaine pour s’y mettre. Abeti se battait pour la réalisation de ses rêves et prenait son travail très au sérieux. C’est un modèle pour nos jeunes chanteuses et pour toute la jeunesse», a témoigné Kutika au sujet de la diva Abeti non sans tresser des lauriers à son élogieux parcours musical. «Durant sa carrière, Abeti Masikini a fait de grandes choses. Elle est la première africaine et la deuxième RD-congolaise à livrer un concert à l’Olympia de Paris en 1973 et 1975. A cette époque, il n’était pas du tout facile pour un artiste africain de s’y produire. Elle a fait aussi le Zénith et d’autres concerts dans des grandes salles du monde», a-t-elle rappelé, signifiant que, contrairement à ce qui se raconte depuis des lustres, c’est Masikini qui a introduit le clavier -synthétiseur- dans la musique RD-congolaise et non King Kester Emeneya.
Infatigable, Laura Kutika, tout en savourant les merveilles que lui procure son œuvre cinématographique, a annoncé: «je viens de finir mon deuxième film-documentaire intitulé ‘’Et si la RDC était une mère’’». Un film écrit avec la complicité de Ventouse Mbala et dans lequel elle dénonce les massacres perpétrés à l’Est de la RD-Congo.
Ces œuvres de Laura Kutika s’inscrivent dans la vision de l’association «Un sourire nouveau» qu’elle préside. «Notre association dénonce toutes sortes de violences faites à la femme et à l’enfant par le biais de la culture, notamment le cinéma, théâtre, littérature. Nous encourageons aussi la femme à s’émanciper, à exploiter ses talents et la jeunesse à réaliser ses rêves», a-t-elle expliqué.
Laurent OMBA

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