Située dans le département de Val-de-Marne, dans la région de l’Ile-de-France, Vitry-sur-seine est une ville cosmopolite qui atteindra bientôt 100.000 habitants avec plus d’une cinquantaine de nationalités diverses. Pour Guy Labertit, adjoint au maire de Vitry en charge entre autres de la Promotion des cultures du monde, l’idée majeure est de lier les initiatives culturelles de ce coin du département français non seulement avec l’Afrique mais aussi avec le reste du le monde, comme le veut la tradition de cette contrée de la banlieue parisienne depuis plusieurs décennies. Vitry-sur-seine est une ville où la culture occupe une place de choix parce qu’il s’agit d’une tradition datant du début des années 1960 dans laquelle la dimension culturelle était très forte et qui continue à évoluer à ce jour. Vitry est une ville qui reste ouverte au monde. Avec un théâtre municipal -le théâtre Jean Villard-, un cinéma municipal, une bibliothèque/médiathèque baptisée «Nelson Mandela», un Musée d’art contemporain de Val-de-Marne -MACVAL-, une des installations du département-, un centre chorégraphique, les écoles municipales artistiques avec environ 1600 élèves… Ces infrastructures culturelles témoignent clairement que la ville de Vitry bouillonne du point de vue culturel. «J’ai remarqué que le mouvement associatif est très riche dans cette ville. Nous avons plus de 450 associations, dont 110 sont regroupées dans une association qui est le centre culturel de Vitry. Donc, des gens originaires du monde entier. Mon objectif était donc de trouver des initiatives qui puissent faire que toutes ces différentes associations n’agissent pas les unes à côté des autres, mais de travailler plutôt ensemble», explique-t-il dans une interview accordée à «AfricaNews», Guy Labertit, adjoint au maire en charge de l’Economie sociale et solidaire, commission communale de sécurité, droits des migrants et promotion des cultures du monde. Pour tenter de fédérer toutes ces énergies associatives, Guy Labertit ayant à l’esprit que la musique étant un vecteur le plus direct de rassembler les gens, trouve un moyen parmi tant d’autres. La Mairie de Vitry-sur-seine s’attache alors à la fête de la musique, célébrée le 21 juin de chaque année, mais avec une particularité sous forme de «Village des musiques du monde» où les musiques de différents coins du monde se croisent. La 5ème édition a vécu le 21 juin dernier. D’ailleurs, la musique RD-congolaise, comme celle d’autres pays, figurait aussi au menu de la programmation variée de cette fête. Le public a fait le tour des continents: de l’Amérique, des Caraïbes, de l’Europe, de l’Afrique subsaharienne et maghrébine en passant par l’Océan indien. Toutefois, la promotion des cultures du monde ne se limite pas seulement à la fête de la musique, a fait remarquer l’adjoint au maire Labertit qui indique que le théâtre Jean Villard, avec sa nouvelle directrice, a «une grosse dimension francophone». C’est dans ce contexte que ce théâtre a accueilli la saison dernière sept spectacles venus de l’Afrique. «Nous travaillons aussi beaucoup avec les Belges et évidemment à travers eux, nous avons souvent des acteurs d’origine RD-congolaise qui sont présents», avance celui qui a en charge la Promotion des cultures du monde à la Mairie de Vitry-sur-seine. Et d’ajouter: «en plus de cela, il n’y a pas mal d’expositions dans la bibliothèque ainsi qu’au Musée d’art contemporain de Val-de-Marne où se tient présentement l’exposition ‘’Persona grata’’ traitant des questions migratoires». Ce n’est qu’un échantillon. Pas facile, en tout cas, d’énumérer toutes les grandes activités à caractère culturel organisées à Vitry-Sur-Seine. Car l’esprit de cette ville est de traduire, à travers les mouvements culturels, la diversité des origines de la population de ce coin. En plus, ayant un certain traupisme africain au regard de ses activités passées, Guy Labertit précise en outre que l’idée majeure est de lier les initiatives culturelles de cette partie du département français non seulement avec l’Afrique mais aussi avec le reste du monde, comme le veut la tradition de cette contrée de la banlieue parisienne depuis plusieurs décennies.
Patrick NZAZI