CultureSociété

Le corps de Bolowa Bonzakwa sera exposé aujourd’hui à la Cité des Anges

Décédé le 26 septembre 2016 à Johannesburg en Afrique du Sud, François Bolowa Bonzakwa sera inhumé ce samedi 8 octobre au cimetière de Bensenke Futi. Rapatriée en début de la semaine, la dépouille mortelle de l’illustre disparu sera levée de la morgue de la Clinique Ngaliema ce vendredi avant son exposition au funérarium «Cité des anges» sur l’avenue des Forces armées à Gombe, ex-avenue du Haut Commandement.
Profonde consternation dans la capitale
La consternation est profonde dans la capitale RD-congolaise où chacune des personnes ayant connu cette vedette de la télévision nationale congolaise ex-OZRT, tient à lui rendre les derniers hommages. Des hommages à la taille du travail d’excellente facture abattu de son vivant.
François Bolowa Bonzakwa « Bozabol » a marqué son époque. Il a laissé des traces indélébiles que des chroniqueurs avisés tentent de suivre. Malheureusement, ils sont très peu nombreux ceux qui s’abreuvent au style Bolowa, à l’instar de Paulin Mukendi pour ne citer que celui-là.
Pourtant, l’illustre disparu a défriché un grand passage pour les professionnels des médias, avec un style singulier visant à crever l’abcès devant n’importe quel artiste musicien. Sans gêne, il se plaisait à dévorer son invité sur le plateau de la radio ou de la télévision, en scrutant sa face cachée avec la dextérité d’un orfèvre.
 
Champion de l’évocation des sujets sans tabou
Très connu pour son célèbre émission «Nganda ya ba Nganga» où Bolowa Bonzakwa évoquait, sans tabou, avec ses invités -musiciens- les sujets qui dérangent. Pas facile pour les artistes musiciens des années 1980-1990 de passer à cet exercice en face de l’animateur de l’actuelle Radiotélévision nationale congolaise. Tous les grands de la musique congolaise moderne sont passés à la barre.
D’aucuns accusaient François Bolowa de taquin lors de ses productions audiovisuelles. Il rivalisait ainsi d’ardeur avec ses confrères de la presse écrite tels que Bazakana Bayete et Malanda Nsukula Divunda de Salongo, Nzita Mabiala et Nila Mbungu d’Elima, etc.
François Bolowa Bonzakwa assumait avec fierté sa casquette de chroniqueur de musique. Il affirmait dans ses propos qu’il était question pour lui de soulever toutes les interrogations traversant l’esprit des téléspectateurs qui n’ont pas cette possibilité de se trouver en face de ces musiciens qu’ils ne voyaient souvent que sur scène. Malgré cette offensive à outrance, Bolowa entretenait toujours de bonnes relations avec ces mêmes musiciens qui se précipitaient du reste devant son micro, supputant les retombées marketing d’un passage à son émission.
Le sens du professionnalisme
Ses anciens collègues de la RTNC gardent de lui le sens du professionnalisme dont a fait montre Bolowa Bonzakwa même après avoir quitté la télévision nationale pour Canal CVV, une chaine confessionnelle de la mission CFMCI où il a terminé sa carrière. Toute la rédaction d’AfricaNews présente ses vives et sincères condoléances aux membres de sa famille biologique ainsi qu’à toute la corporation.
Patrick NZAZI

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page