«Le présent acte est décerné à monsieur Jean Marie Elese pour son soutien inconditionnel et sa distinction très remarquée, suite aux multiples interventions tant morale, matérielle que financière en ma faveur et à l’orchestre Bana Ok. Aussi, pour avoir édité la chanson à succès Maya qui, grâce à lui, j’ai pu avoir mon premier toit». C’est le contenu de l’acte de reconnaissance décerné par Lutumba Simaro à son ancien producteur Jean Marie Elese. La cérémonie de remise de ce diplôme a eu lieu dimanche 19 mai dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa. Plusieurs artistes musiciens ont répondu à l’invitation, notamment Félix Wazekwa, Reddy Amisi, Djosky Kiambukuta, Diato Lukoki et Manda chante avec son orchestre qui a agrémenté la cérémonie. Après avoir reçu cet acte signé le 22 octobre 2018 par l’artiste Lutumba avant sa mort, Jean Marie Elese a déclaré qu’il s’agit d’un acte unique fait de beaucoup d’humanité, de reconnaissance et d’humilité. «Il y a certainement dans la vie de Simaro, ceux qui ont fait beaucoup plus que moi. Mais j’ai peut-être fait quelque chose au moment précis où il avait besoin de d’une chose. Ça a été la rencontre d’un besoin et d’un temps. Je le remercie sincèrement et sa famille, sans oublier son ami Patrick Mangasa qui a su garder précieusement cet acte de reconnaissance», a-t-il indiqué.
L’artiste musicien Lutumba Ndomanueno Simaro a posé un acte de son vivant. Il avait décidé de décerner un diplôme de reconnaissance, de gratitude envers un acte posé en sa faveur par Jean Marie Elese. Pendant qu’il était dans son lit de malade en Europe, il a mandaté Patrick Mangasa pour remettre ce diplôme à Elese. L’Espace Sisco Deldado dans la commune de Kasa-Vubu a servi de cadre, dimanche 19 mai, pour la cérémonie de remise de ce diplôme. «Le présent acte est décerné à monsieur Jean Marie Elese pour son soutien inconditionnel et sa distinction très remarquée, suite aux multiples interventions tant morale, matérielle que financière en ma faveur et à l’orchestre Bana Ok. Aussi, pour avoir édité la chanson à succès Maya qui, grâce à lui, j’ai pu avoir mon premier toit». Voilà le contenu de cet acte de reconnaissance signé par l’artiste musicien Lutumba de son vivant en date du 22 octobre 2018. Emu, le lauréat a indiqué qu’il s’agit là d’un acte unique fait de beaucoup d’humanité, de reconnaissance et d’humilité.
«Il y a certainement dans la vie de Simaro, ceux qui ont fait beaucoup plus que moi. Mais, j’ai peut-être fait quelque chose au moment précis où il avait besoin d’une chose. Ça a été la rencontre d’un besoin et d’un temps. Je le remercie sincèrement, sans oublier son ami Patrick Mangasa qui a su garder précieusement cet acte de reconnaissance», a déclaré Jean Marie Elese. Et d’ajouter: «aujourd’hui, c’est une soirée assez spéciale pour moi, pleine d’émotion parce qu’on parle de quelqu’un que j’ai beaucoup apprécié et aimé. Cet homme-là, c’est Simaro Lutumba dont le peuple RD-congolais a beaucoup regretté la disparition». Dans son mot de circonstance, Jean Marie Elese a pris le soins d’expliquer à l’assemblée les circonstances dans lesquelles il a connu Lutumba Simaro. «Je suis un RD-congolais, un mélomane qui aime beaucoup la musique RD-congolaise. J’ai rencontré le vieux Simaro par l’entremise de Mayaula qui était très proche de moi. Il m’a présenté à Simaro en 1984. En ce temps, Lutumba était très célèbre avec des chansons comme Mabele et autres. Après notre rencontre, je me suis sentis mal à l’aise parce que je me suis retrouvé en face d’une grande vedette de mon pays mais qui habitait à Lingwala. J’ai eu le courage de lui poser la question de savoir s’il habitait Lingwala parce qu’il veut rester dans cette parcelle familiale. Il m’a dit qu’il habitait chez ses parents dans une annexe faute de moyens financiers. Je ne lui ai rien dit», a-t-il expliqué. Et de poursuivre: «lorsque nous sommes sortis de la parcelle, j’ai demandé à mon beau-frère Mayaula de parler au vieux Simaro si jamais on travaillait ensemble, et s’il accepterait que je lui achète une parcelle. Trois mois après, Mayaula m’a dit que le vieux Simaro a accepté ma proposition. On s’est rencontré avec Simaro et c’est de là qu’est sortie une grande œuvre, Maya. En ce moment-là, tous les musiciens de OK Jazz étaient en Europe, et nous avons commencé le travail à l’IAB pour l’enregistrement. Aussitôt sorti, l’album a fait un grand succès. Je peux dire aujourd’hui que ce n’est pas moi qui ai acheté cette parcelle, c’est plutôt l’œuvre de Simaro, l’argent de son travail. La seule chose que j’ai faite, c’est de lui amener le fruit de son travail. C’était ça ma part». Et de poursuivre: «partant de là, nous avions acheté cette parcelle, et pour faire proprement les choses, nous avons réalisé un deuxième album, Verre cassé, avec le vieux Simaro. Ayant aussi fait un grand succès, cet album a donné à l’artiste deux certitudes. La première, c’est que par son travail, il a pu avoir un toit. La deuxième certitude est que par son travail, il a montré à son patron qu’il pouvait aussi faire sans lui. C’est comme ça que nous avons noué de bonnes relations avec lui. Comme je n’étais pas du tout producteur, je m’étais arrêté là». Pour sa part, l’artiste musicien Félix Wazekwa qui a loué l’acte posé par Jean Marie Elese, a encouragé cet esprit de soutien envers les artistes. «Merci à Jean Marie Elese pour ce geste qu’il avait posé à l’insu de tout le monde. Je n’avais jamais connu cette histoire. Je partais rendre visite à papa Lutumba chez lui, donc dans cette maison lui offerte par notre ainé Jean Marie Elese. Il a bien fait de lui donner la maison au lieu d’une somme d’argent qui allait certainement être gaspillée dans nos habitudes de musiciens. Nous sollicitons l’esprit de soutien envers les artistes musiciens», a dit le patron du groupe Cultura pays vie. Plusieurs artistes musiciens ont rehaussé leur présence à cette cérémonie, notamment Félix Wazekwa, Reddy Amisi, Djosky Kiambukuta, Diato Lukoki et Manda chante avec son orchestre qui a agrémenté la soirée.
Olitho KAHUNGU