La première édition de la Journée de la femme africaine Wanawake Wa Africa -les femmes d’Afrique-, initiée par la structure Mille et un espoir -MIES- sous le haut patronage de Mme la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, a bel et bien vécu, samedi 13 août 2022 au Musée national de la RD-Congo.
Ayant pour thème: «Les portraits croisés des femmes», ce rendez-vous culturel a eu pour but de dresser un tableau panoramique des femmes qui se sont illustrées entant que telles dans l’histoire africaine mais également en RD-Congo. Question de susciter voire créer de l’émulation auprès des femmes notamment des jeunes filles censées emboiter leurs pas. Occasion fait le larron, dit-on, Léonie Kandolo, Zinga Marie-Jeanne, Andres Yoka Lye Mudaba et Norah Pindi Kadiebw ont, tour à tour, exposé devant les participants conviés à cet effet. Tout a commencé avec une somptueuse modération de Jean-Marc Matwaki Mofelele concoctée d’intermèdes musicales du groupe folklorique School dance.
Dans son mot, la présidente de l’ONG Mille et un espoir, Norah Pindi Kadiebw, a circonscrit le cadre de la première édition du forum Wanawake Wa Africa. «Nous voulons, à travers ce projet, apprendre les élèves et étudiants du rôle que les femmes ont joué dans l’histoire de l’Afrique. Familiariser les élèves et étudiantes avec certaines femmes leaders de quatre domaines ciblés en vue de créer de l’émulation, susciter chez les femmes l’intérêt de s’impliquer dans le développement de notre pays et, enfin, inciter les élèves et étudiants à développer l’estime de soi, la détermination et l’amour de la patrie», a expliqué Norah Pindi.
Au cours de la rencontre, Léonie Kandolo a exposé sur deux sujets qui valaient leurs pesant d’or. D’abord, sur «les femmes africaines en politique depuis les indépendances» et «les femmes qui ont bougé les lignes de par leurs mentalités, lois et consort». Le porte-parole de CLC ne s’est empêchée de citer Jeanine Mabunda Lioko, Ève Bazaiba, Marie-France Malangu Kabedi et autres comme modèles pour les femmes RD-congolaises. Pour sa part, la docteur Marie-Jeanne Zinga est intervenue autour de la femme Tshokwe dans la tradition.
Il ressort de son intervention que la gente féminine a intérêt de s’inspirer de la femme Tshokwe qui, depuis des temps immémoriaux, était considérée comme socle du développement. Elle n’a pas eu langue pâteuse pour citer, à cet effet, la bienheureuse Maman Mwilu, femme de Simon Kimbangu. Après ce décor majestueusement planté par Léonie Kandolo et Marie-Jeanne Zinga, le Professeur Andrés Yoka Lye Mudaba n’a eu qu’à formuler des recommandations devant permettre aux femmes de mieux lutter contre toutes les formes de discrimination.
«Il faut que les femmes, en dehors de la Bible, sache l’histoire du pays. Il faudra également un approfondissement des statistiques sur le rôle des femmes, code de travail et de la famille», a-t-il invité. Et de poursuivre: «relire avec discernement la Bible sur ses chapitres discriminatoires tels que ‘’la femme doit soumission totale à l’homme. Il faut aussi un système de défense contre les abus de la dot, l’exploitation des veuves. Mais aussi, la question des homosexuels. Il faudra que les femmes soient en mesure de dénoncer cette pratique qui continue à détruire nos mœurs». Cette activité dédiée à la femme s’est clôturée par la remise des prix aux jeunes poètes qui ont réalisé des œuvres sur l’émancipation de la femme.
Jimmy SITA