Tout est parti d’un constat. Plusieurs artistes RD-congolais ne sont pas suffisamment informés sur différentes activités organisées dans divers secteurs culturels à travers le monde. Soit, les procédures ou règles d’or à suivre avant de postuler à un festival, une biennale d’art, une résidence de création artistique… un atelier ne sont pas respectées. Conséquence, très souvent la RD-Congo n’est pas valablement représentée sur la scène internationale. Ayant compris cela, le bureau de liaison de Goethe Institut Kinshasa a tenté, à sa manière, à apporter un éclairage particulièrement sur les grands rendez-vous qui se tiennent en Allemagne. Initiative saluée par les artistes présents à la matinée d’information des opportunités organisée mardi 28 février dans la salle polyvalente de l’Institut français de Kinshasa.
Que-ce qu’une résidence? A quoi elle sert? Comment en trouver une? Toutes ces questions ont été abordées à la faveur d’une matinée d’information des opportunités qui se présentent en Allemagne et sur le plan international: résidences, participations aux festivals, le fonds des coproductions et plein d’autres formes d’échange. Ce, en vue d’améliorer les chances de succès des intéressés, estime Gitte Zschoch, directrice de Goethe Institut Kinshasa qui a apporté des précisions sur différents événements culturels organisés en Allemagne avec des dates précises s’agissant l’ouverture des candidatures pour cette année en cours.
Partant, entre autres, de Internationaler Koproduktionsfonds du Goethe Institut -co-production d’artistes dans les domaines du théâtre, de la danse, de la musique et de la performance- en passant par Berlinale Talents, Popkultur Festival, Schloss Solitude, Africa Festival Wurzburg, Theaterforment et enfin Documenta, les artistes ont été encouragés à postuler tout en tenant compte de la présentation des dossiers. Ces informations, les artistes œuvrant dans toutes les disciplines en avaient fortement besoin. «Il faut que les artistes soient informés des activités qui existent dans leur domaine respectif afin de développer leur travail et d’aller plus de l’avant. Ce qui manquait. Voilà Goethe Institut de répondre, tant soit peu, à ces zones d’ombre. Je suis flatté de constater la participation, à cette matinée, des artistes de différentes disciplines. A ce stade, il nous revient de postuler dans différents appels à candidatures parce que nous avons l’information et surtout la bonne», reconnait Fabrice Bwabulamutima, chorégraphe, directeur artistique de Kongo Drama Company et opérateur culturel.
Kinshasa 2050, autre occasion à saisir
Rien ne tarde à venir après ces échanges. Aussitôt informés sur quelques opportunités en Allemagne, une autre se présente à Kinshasa. L’Institut français et le Goethe Institut ont lancé, depuis janvier dernier, un appel à projet «Kinshasa 2050: Digital city?» où les artistes sont appelés à soumettre par écrit un projet de création artistique sur le thème du futur. Les artistes qui présenteront des projets les plus innovants et intéressants recevront une aide à la production d’un montant maximum de USD 1000 pour les concrétiser pour les concrétiser et seront exposées à l’Institut français à l’occasion d’une grande exposition intitulée «Kinshasa 2050», qui se tiendra les 11 et 12 mai 2017. Le dossier devra comporter une note d’intention, un descriptif du projet, le procédé de réalisation, la chronologie des étapes de travail dans le respect du calendrier imparti et le budget. Aux artistes de s’interroger quel sera le rôle des médias numériques dans la réflexion et la création artistique en 2050? Comment la ville du futur inspirera la création artistique? Comment les artistes créeront-ils l’art de demain? Quel sera le son urbain du futur? Ils sont invités à s’imaginer dans la ville de Kinshasa en 2050.
Patrick NZAZI
