Culture

Freddy Tsimba, l’expo «Au-delà de l’extrême» s’ouvre ce 14 octobre à la Halle de la Gombe

Réalisées à base de pièges à souris, les œuvres du sculpteur RD-congolais Freddy Tsimba vont être le nouveau décor de la salle d’exposition de l’Institut français de Kinshasa -IFK/Halle de la Gombe. Cela, à travers une exposition intitulée «Au-delà de l’extrême». Cette expo de grande envergure, selon son auteur, se déroulera pendant plus d’un mois, soit du 14 octobre au 26 novembre 2016 à la galerie de l’IFK.
A en croire la description de cette vitrine dans le programme de la Halle de la Gombe, ce qui fascine dans cette œuvre si singulière du sculpteur RD-congolais Freddy Tsimba, c’est le contraste entre la rudesse de la matière et la tendresse des formes. L’artiste montre de façon immédiate ce qui doit être dit.
Le travail de Tsimba est résolument contemporain, actuel et universel. C’est ce qui fait sa force. Sans les occulter, cette création artistique va au-delà de seules préoccupations RD-congolaises. Si les douilles et autres cartouches ont servi à la réalisation des premières œuvres qui font sa particularité, le sculpteur, aujourd’hui de renommée internationale, fait dans la diversité. Le métal omniprésent dans ses œuvres provient d’articles variés. Plusieurs sont ainsi restés en admiration devant sa fameuse maison-machette, son automobile ou ses personnages -hommes, femmes et enfants indifféremment- réalisés, notamment à partir de cuillères et couteaux.
Ces œuvres réalisées avec des douilles lui ont donné une visibilité internationale. Ce matériau, Freddy Tsimba est allé le chercher dans les zones de conflits: Haïti, Soweto, Est de la RD-Congo, Kisangani, Kongo Central et Kinshasa. Ce métal de récupération qui est aussi le témoin de pires violences est devenu sa marque de fabrique, matière première de son imaginaire en prise avec le réel. Ce n’est pas tout. Avec Freddy Tsimba, clés et chaînes ont déjà fait l’affaire.
En effet, sa dernière grande exposition en solo dans les murs de la Halle de la Gombe remonte au mois de juin 2014. Le sculpteur, qui s’est forgé une solide notoriété son chalumeau à la main, s’employant coutumièrement à la soudure de matériaux divers, y revient avec un lot de ses dernières réalisations.
René KANZUKU

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