Culture

Echange entre professionnels des médias:Le RPJ plaide pour l’émergence du web journalisme

Lambert Mende, ministre RD-Congolais des Médias
Lambert Mende, ministre RD-Congolais des Médias
Les journalistes venus de quatre coins du continent jurent de contribuer davantage à la promotion du processus de démocratisation sur le continent
Le Réseau panafricain des journalistes -RPJ- a exhorté les journalistes à récupérer le terrain de l’Internet et à être beaucoup plus présents sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, Twitter et tant d’autres. Jean-Claude Nkou, consultant en communication politique, spécialiste en Internet et réseaux sociaux, a profité de la conférence-débat organisée par cette structure des professionnels des médias africains dans la salle des conférences de la Paroisse Sacré-Cœur dans la commune de la Gombe le jeudi 31 octobre 2013, pour exposer sur les Pouvoirs et liberté de la presse à l’ère de l’Internet et des médias sociaux. Pour lui, les réseaux sociaux méritent d’être considérés comme des médias à part entière. Seulement, les journalistes professionnels doivent faire tout leur possible pour s’adapter à ces nouvelles technologies afin de permettre aux internautes d’avoir accès aux informations répondant aux critères journalistiques. Ce point de vue est partagé par le ministre des Médias en charge des Relations avec le Parlement et de la Nouvelle citoyenneté, Lambert Mende Omalanga. «A cette époque, la profession journalistique exige un effort constant d’adaptation au fur et à mesure de l’évolution de la technologie, l’important étant de savoir utiliser ces innovations de manière efficiente. L’avènement de la toile a favorisé la multiplication de nouveaux médias et supports pouvant s’adapter aux nouvelles technologies et vous êtes nombreux à vous en servir quotidiennement, soit comme moyen de diffusion de l’information, soit comme source de celle-ci», a reconnu Lambert Mende.
Les réseaux sociaux diffusent de l’information, généralement, avant les médias traditionnels. Malheureusement, ces cybers diffuseurs ne prennent aucune précaution relative à la déontologie et aux normes journalistiques. Dans cette optique, Lambert Mende a encouragé les journalistes à faire preuve de professionnalisme et de prudence quand ils publient sur Internet et quand ils y recourent pour collecter l’information. Le problème étant celui de l’authentification des flots d’informations qui arrivent rapidement à l’œil et à l’oreille du public. «S’il est vrai que les médias sociaux doivent être considérés comme un outil indispensable, il n’est pas faux qu’ils sont de nature à induire en erreur et à porter atteinte à la crédibilité de quiconque qui y recourt. Je voudrais recommander à tous et à chacun de prendre des précautions d’usage dans le traitement et la diffusion des données en provenance de la toile dont on sait qu’elle prend souvent des allures d’un monstre capable parfois de mordre ses utilisateurs», a conseillé le ministre tout en précisant: «les médias sociaux ne devraient aucunement faire disparaitre de l’usage les méthodes traditionnelles de recherche d’information qui ont fait leurs preuves au fil des années». Le ministre Mende a ému le vœu de voir les journalistes professionnels prendre conscience de risques que comporte l’utilisation de Facebook, Twitter, etc. «Il est important que vous reteniez que les médias sociaux sont soumis aux mêmes règles que le reste de l’espace public en ce qui a trait à la réputation des personnes et qui donne parfois lieu à des procédures en diffamation. Les journalistes que vous êtes sont donc invités à évaluer le contenu de leurs commentaires sur les médias sociaux avec discernement tout en faisant preuve de la même rigueur que celle utilisée dans le cadre de la rédaction des textes», a-t-il exhorté.
La présidente du RPJ/RD-Congo, Dieumerci Mabiala Nzob, accueillant des officiels, des invités et des membres du Réseaux, n’a pas hésité un seul instant à révéler les objectifs poursuivis par le RPJ en organisant pour la première fois une conférence-débat entre les deux sections. «Cette conférence-débat vise à consolider des liens de confraternité entre les journalistes de deux rives, approfondir la réflexion sur la professionnalisation et la liberté de la presse sur fond de la révolution numérique et les médias sociaux, entretenir un espace d’échanges et de dialogue entre les professionnels des médias de différentes sensibilités, ouvrir l’environnement culturel, cultuel et politique permettant d’atténuer les ignorances et les préjugés sur le travail abattu par les uns et les autres dans leurs pays respectifs», a insisté la présidente Mabiala. Le président du RPJ au niveau continental, Adrien Wahya pour sa part fait la présentation de sa structure tout en rappelant les grands moments ayant marqué son parcours. «Le comité exécutif est composé d’un président continental, le Brazza-congolais Adrien Wahy, et d quatre vice-présidents régionaux, le Marocain Zahreddine Taybi, le Guinéen Camara Namam et le Camerounais David Atemkeng, le siège de l’Afrique australe reste à pourvoir. Les participants ont confié la trésorerie au RD-Congolais Monulphe Bosso en raison, entre autres, de sa proximité avec la présidence du réseau. Quant au secrétariat général, le choix est porté sur le Sénégalais Abdou Gningue. Au niveau de chaque pays, le RPJ est conduit par un président d’antenne, responsable de la marche de l’organisation au niveau local», a indiqué Adrien Wahy.
Le RPJ a été mis en place le jeudi 24 février 2011 par une cinquantaine de journalistes et experts para-médiatiques d’Afrique. Selon Wahy, les professionnels des médias avaient, de manière consensuelle, choisi Brazzaville comme siège du RPJ pour trois ans. Les premières assises ayant eu lieu à Brazzaville en février 2012, les membres ont décidé de confier les deuxièmes assises à Kinshasa en RD-Congo. Au sortir de cette conférence-débat, tous les journalistes ou presque ont salué et encouragé l’initiative prise par le RPJ.
Barick BUEMA

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