Trente-huit! C’est le nombre de jours écoulés depuis la fermeture des bars, terrasses et autres débits de boissons suite à l’apparition de la 3ème vague de la Covid-19. Une éternité pour les tenanciers de ces PME, dont certains sont désormais menacés de déguerpissement. Dans les communes de Ngaliema, Lingwala, Kalamu, Kimbanseke et N’Djili où nos équipes sont descendues, des bailleurs se plaignent du non-paiement des frais de loyer.
Sans revenus, ces entrepreneurs sont incapables d’honorer leurs engagements locatifs. Pendant ce temps, les bailleurs ne veulent aucune explication. A la base de cette situation, le non-fonctionnement de ces entreprises suite à la décision prise le 15 juin à Goma par le Président Tshisekedi en vue d’endiguer la 3ème vague de contaminations de la Covid-19.
«Nous ne fonctionnons plus. Nous ne savons pas comment avoir de quoi payer le loyer», s’indigne un des tenanciers. Un autre met en avant la sourde-oreille dont fait montre des bailleurs: «ils disent ne pas être concernés par cette situation. Leurs maisons sont de gagne-pains».
A ces deux groupes s’ajoutent également leurs dépendants: familles et travailleurs, tous victimes collatérales des mesures anti-Covid. Tous les tenanciers abordés espèrent la levée imminente de ces restrictions alors que le Comité multisectoriel de riposte -CMR- a annoncé la crainte d’une quatrième vague. Sacré dilemme.
Anne-Clémentine NGONGO