Le premier gouvernement du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, est déjà au travail. Chaque membre est à son poste. Depuis samedi, la machine Ilunkamba est entrain de tourner. Nommé Vice-premier ministre et ministre des Infrastructures, Travaux publics et de la Reconstruction, Willy Ngoopos Sunzhel est déjà prêt pour la révolution. Prêt aussi pour booster la reconstruction du pays. Choisie parmi les femmes pour diriger la vice-primature et le ministère du Plan, Elysée Munembwe, elle aussi, est bien aux commandes. Comme les autres membres du gouvernement, la ministre d’Etat et ministre du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya travaille déjà pour la relance de son portefeuille en vue de redynamiser la dimension genre et la question de la famille.
Ngoopos: la reconstruction du pays avant tout
Kabiliste de première heure et de premier rang, Willy Ngoopos Sunzhel a été désigné par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, au poste de Vice-premier ministre pour gérer le ministère des Infrastructures, Travaux publics et de la Reconstruction -ITPR. Un choix salué et jugé judicieux par d’aucuns, estimant qu’il a le portrait-robot de celui qu’il faut pour diriger ce ministère. Oui le Secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie -PPRD- a le profil pour booster la reconstruction de la RD-Congo. Dynamique, pragmatique et rigoureux dans la gestion, Willy Ngoopos Sunzhel a un cursus académique digne de ce nom. Il est détenteur d’une licence en Relations internationales, décrochée à l’Université de Lubumbashi. Originaire du territoire d’Idiofa dans la province du Kwilu, le désormais patron des ITPR, du haut de ses 59 ans, est le fruit d’un parcours remarquable, comme en témoignent ses prestations de haute facture dans différentes institutions politiques au pays. Vice-ministre du Budget dans le gouvernement Badibanga, ce natif de la ville de Kikwit a successivement été Conseiller politique du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, puis Coordonnateur adjoint à la Cellule technique de la même Chambre basse du Parlement RD-congolais. Depuis les premières heures du lundi 26 août 2019, Willy Ngoopos Sunzhel a été élevé au rang de Vice-premier ministre et ministre des Infrastructures, Travaux publics et de la Reconstruction. Une nomination qui consacre et récompense la loyauté et la fidélité d’un homme qui a été de tous les combats sous le leadership de Joseph Kabila, ancien Président RD-congolais et autorité morale du Front commun pour le Congo -FCC. Depuis, il milite au sein du PPRD et a réussi à gravir les échelons jusqu’à devenir Secrétaire permanent adjoint sous les ordres d’Emmanuel Shadary. Willy Ngoopos, c’est aussi l’histoire d’une carrière politique lancée il y a plus de 20 ans aux côtés de feu M’zee Laurent Kabila. Déjà en 1997, il était au cabinet du Vice-ministre de l’Intérieur et ordre public, comme chargé des missions. Ensuite, il a occupé les fonctions d’Administrateur Directeur financier à la SOSIDER; Conseiller principal chargé des questions sécuritaires au Ministère de la Sécurité et de l’Ordre public; Directeur général adjoint à l’Office national de tourisme puis Administrateur à l’OBMA. Willy Ngoopos a le cursus d’un véritable bosseur. Homme de la rigueur et loyal vis-à-vis de sa hiérarchie, le Vice-premier ministre et ministre des ITPR aime le travail bien fait.
Munembwe: véritable actrice du développement durable
Élevée au rang de Vice-premier ministre et ministre du Plan du gouvernement Ilunkamba, Elysée Munembwe Tamukumwe est la première femme à occuper cette haute fonction depuis plus de 25 ans en RD-Congo. Elle est aussi la femme présidente d’un parti politique à avoir engrangé plus de 6 sièges aux élections législatives. La présidente de l’AARC est aussi co-fondatrice et membre du bureau politique du regroupement AAB. Elysée Munembwe pèse lourde au sein du FCC et son parti est avec l’ECT les grandes colonnes de AAB. Ancienne Ministre de l’EPSP sous la transition 1+4 sous les couleurs du MLC, l’élue nationale ARC de Walikake, dans le Nord-Kivu, a siégé de 2011 à 2018 comme Questeur de l’Assemblée nationale. Véritable actrice du développement durable, elle est très engagée dans l’amélioration de l’accès à l’éducation et soins de santé de qualité dans sa base de Walikake. Aux élections de 2018 et sous les couleurs de son propre parti AARC et du regroupement AAB, «Maman sociale de Walikake», comme l’appellent ces électeurs, a remporté à elle seule 3 scrutins: députée nationale, députée provinciale et sénatrice du Nord-Kivu. Autant de responsabilisation pour une femme dynamique qui devra batailler dure pour améliorer le tableau social et réduire le taux de pauvreté en RD-Congo. C’est à elle que revient la charge de relancer les projets de développement durable et de la bonne tenue des statistiques.
Lomeya: Toujours proche des populations vulnérables
Ministre d’Etat en charge du Genre, Famille et Enfants, Béatrice Lomeya Atilite était jusqu’à la veille de son appel au gouvernement, Secrétaire permanent adjoint du PPRD, le parti cher à Joseph Kabila. Députée nationale élue de Wamba, en province du Haut-Uélé de 2011 à 2018, elle a été durant plus de 10 ans la trésorière de la Majorité présidentielle, d’abord sous feu Augustin Katumba Mwake, ensuite sous Louis Alphonse Koyagialo -AMP-, puis sous Aubin Minaku -MP. La cinquantaine révolue, Béatrice Lomeya est détentrice d’une licence en Sciences financières. Déléguée au dialogue Inter-congolais de Sun City en 2002 pour le compte de la société civile, l’actuelle patronne du Genre, Famille et Enfant du gouvernement Ilunkamba a été députée nationale pendant la transition 1+4 où elle a été Rapporteur de la commission d’enquête Bakandeja. Une enquête qui avait conduit à la révocation de 6 ministres de la transition. Elle a un parcours professionnel luisant. En 2005, elle occupe les fonctions de Vice-ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire. Lomeya est aussi un cadre et administrateur du Centre d’expertise et de certification des matières précieuses -CEEC- et un administrateur de la Congolaise des Hydrocarbures -COHYDRO-, devenue aujourd’hui SONAHYDROC. Amie et proche de la presse, «Maman Béa» avait aussi, très jeune, travaillé à la direction provinciale de Kisangani du journal «La Référence Plus». Etre proche des populations vulnérables est devenu son habitude. Ce qui justifie sûrement sa nomination au ministère du Genre. Béatrice Lomeya aura ainsi la lourde charge d’œuvrer pour plus de valorisation, de promotion et de protection de la femme, des enfants et pour plus de stabilisation de la famille, noyau principal et colonne centrale de l’équilibre de toute la société RD-congolaise.
Dorian KISIMBA