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Libéré moins d’une semaine après son arrestation, Vidiye Tshimanga, mauvaise image !

Vidiye Tshimanga Tshipanda, l’ancien conseiller en matière des stratégies du Président Félix Tshisekedi incarcéré à Makala pour des faits de corruption et trafic d’influence, a obtenu sa libération mardi dans la soirée, moins de 72h après avoir été placé sous mandat d’arrêt provisoire. Sa libération a suscité divers commentaires, surtout dans les milieux où l’on accuse le pouvoir de saper les efforts déployés par les structures chargées de lutter contre la corruption.

«Ça donne une mauvaise impression et un mauvais signal surtout pendant cette période où le pays est en train de marquer quelques points en Occident dans le cadre de la lutte contre la  corruption et la promotion de la bonne gouvernance», a fait constater un compatriote de la diaspora, revenant sur les mots jugés impardonnables -Le Président c’est moi-, prononcés par Vidiye Tshimanga, divulgués par «Le Temps», un journal suisse de référence, à travers une vidéo montrant le conseiller spécial en train de promettre à de faux investisseurs, qui l’ont piégé, «d’user de son influence pour leur obtenir des licences minières», vantant ses relations privilégiées avec le Président de la République, déclarant qu’il prendrait son pourcentage.

Qu’est-ce qui s’est passé pour que Tshimanga recouvre aussi rapidement sa liberté ? L’expert en droit pénal Smeth Kusolika est parti de son commentaire. «C’est immoral mais la base légale est fragile. Il y avait intention de corruption mais elle n’a pas été effective», a répliqué pour sa part un expert en droit pénal. Mais c’est loin de convaincre le compatriote de la diaspora, convaincu que «Monsieur le Conseiller a commis une infraction par le fait d’évoquer ses relations avec le Président de la République et d’espérer tirer des avantages dans le cadre d’un échange avec des investisseurs, fussent-ils vrais ou faux».

Pertinentes remarques qui demandent aux différents commis de l’État, travaillant à de différents niveaux de revoir leur manière de travailler et toujours tenir compte de l’image du pays. L’affaire Tshimanga est partie d’une vidéo qui continue à faire parler d’elle sur la Toile. On y voit encore et toujours Vidiye Tshimanga, conseiller démissionnaire du président Félix Tshisekedi, proposer ses services à des investisseurs. Une vidéo, tournée en caméra cachée révélée après les investigations du quotidien suisse Le Temps, et un consortium de journalistes, OCCRP spécialisé dans la lutte contre la corruption, dans laquelle ce proche du pouvoir déclare être en mesure faciliter l’accès aux mines de son pays. Des accusations niées par Vidiye Tshimanga qui a remis sa démission à la présidence et est allé passer quelques jours à Makala.

Natine K.

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