Le parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi Chapwe se dit affligé par la tuerie des fidèles de la secte Wazalendo à Goma, le 30 aout dernier. Dans un communiqué publié mardi 5 septembre par Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général de ce parti, Ensemble pour la République présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et à toute la population de Goma traumatisée par le destin tragique de ses enfants. Ce parti dit s’associer à toutes les forces vives de la nation qui exigent que toute la lumière soit faite sur cette tuerie et que justice soit rendue aux victimes.
Aussi, le parti de Katumbi estime que l’Etat RD-congolais doit assumer toutes ses responsabilités. «Le Président de la République ne peut se contenter, comme à son habitude, d’exprimer son impuissance et se défausser de quelques menus subalternes. Il doit prendre son courage de deux mains pour sortir les vrais responsables des crimes et leurs commanditaires qui opèrent dans son entourage et les livrer à la justice. Il y a va de la dignité de la fonction et de la crédibilité de l’institution qu’il incarne», note ledit communiqué, ajoutant que le silence coupable de la représentation nationale nuit gravement à sa crédibilité.
«La tuerie de Goma relève autant d’un crime d’Etat que d’un véritable crime contre l’humanité passible des poursuites par devant la Cour pénale internationale», ajoute le communiqué. Pour Ensemble pour la République, ce genre de crime engage la responsabilité du supérieur hiérarchique et des plus hauts placés dans la chaine de commandement. «Nul ne peut se cacher derrière ses immunités pour ne pas répondre de ses actes…», poursuit-on.
Ensemble pour la République accuse le régime en place d’entretenir un climat de terreur à la veille des élections. «A la veille des élections générales, Ensemble pour la république dénonce le climat de terreur entretenu par le régime de Monsieur Félix Tshisekedi. Fort de l’exemple du passé, le peuple RD-congolais ne cèdera pas à la peur», souligne le même communiqué. A en croire le parti de Katumbi, le 30 aout dernier, entre 4 heures et 7 heures du matin, des éléments armés des FARDC ont procédé à une attaque contre les fidèles d’une église au quartier Katindo, commune de Karisimbi en ville de Goma. «Cette opération s’est soldée par un véritable carnage», évoque le communiqué.
Selon le document du SG d’Ensemble pour la République, «les organisations de la Société civile de Goma ont dénombré pas moins de 108 personnes tuées. Les autorités militaires provinciales n’ayant annoncé que 6 victimes, le gouvernement a reconnu, face aux vidéos accablantes filmées par la population, le massacre par l’armée de 43 compatriotes, parmi lesquelles des femmes et des enfants».