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Tanganyika: la gouverneure Julie Ngungwa victime des actes de déstabilisation préjudiciables à Félix Tshisekedi et l’UDPS

Dans le Tanganyika, la bataille entre pro-Tshisekedi pour le gouvernorat a tourné en faveur de Guylain Nyembo, au détriment de Dany Banza. Soutenue par le Directeur de cabinet du président de la République, Julie Ngungwa Mwayuma, cadre de l’UDPS/Tshisekedi, a été élue le 6 mai gouverneure de la province du Tanganyika, avec 14 voix sur 25, devenant la première femme à occuper ce poste.

Depuis, la guerre interne d’influence entre pro-Tshisekedi a cédé la place à un vilain jeu de croc-en-jambe préjudiciable, selon la presse locale, à Madame le gouverneur et au parti présidentiel. La même presse fait part d’un plan de déstabilisation de l’Exécutif provincial du Tanganyika visant à entraver l’électorat de Félix Tshisekedi dans cette province en 2023.

Alors que la victoire de Julie Ngungwa était perçue comme une clé de voûte de l’enracinement du parti présidentiel au Tanganyika, les amis- ennemis du Chef de l’État ont opté pour l’étouffement de son action afin de brouiller l’électorat de Félix Tshisekedi en 2023 en le rendant impopulaire”, disent les pro-Ngungwa.

Des doigts accusateurs pointent les ennemis politiques de la gouverneure, notamment certains candidats malheureux à l’élection du 6 mai 2022. Les médias révèlent que ces détracteurs agissent
sous-couvert d’un certain Christian Kitungwa Muteba, cadre du parti ACO/Banza.

À en croire ses accusateurs, sieur Christian Kitungwa a prôné haut et fort publiquement devant la presse qu’il s’investira pour rendre la province du Tanganyika ingouvernable. Pas surprenant qu’ils le désignent comme le principal instigateur des actes tendant à la détérioration du climat de sécurité à Kalemie et dans toute la province, par le truchement des motards et autres jeunes désœuvrés.

Les soupçons s’intensifient surtout que la fin du séjour de Christian Kitungwa à Kalemie a coïncidé avec le meurtre d’un étudiant et, cela, à deux jours du retour de la gouverneure à son poste d’attache. Une manière de soulever la classe universitaire contre le pouvoir et justifier les fonds reçus du bailleur? La question reste posée.

Pour sa part, la gouverneure Ngungwa a immédiatement convoqué le Conseil de sécurité, initié un procès en flagrance pour établir les responsabilités de cette tuerie et promouvoir un climat rasséréné.

Appels à l’intervention du Président Félix Tshisekedi

Mais, mardi 26 juillet, Christian Kitungwa, fidèle à son engagement, est revenu à la charge en lançant son opération apocalyptique regroupant les militants ACO avec drapeaux et t-shirts du parti afin de prendre d’assaut l’hémicycle au motif de soutenir la reprise des fonctions des membres du bureau déchu de l’Assemblée provinciale, se cachant derrière le message officiel du vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité. Casses, coups et blessures, jets de pierres, destruction méchante du bâtiment, vol des matériels, injures publiques…sont là les actes de bilan enregistrés en cette date.

Dans un message sur Twitter le 27 juillet, le journaliste Stanis Bujakera a écrit: “La réhabilitation de l’ancien bureau de l’Assemblée provinciale pourrait porter un sérieux coup dur à la rentrée de la gouverneure Ngungwa à la tête de la province. D’où les appels à l’arbitrage du président de la République et son intervention pour réconcilier Guylain Nyembo et Dany Banza, deux membres de son sérail…”

Sur le même réseau social, le même jour, le jeune influenceur Léon Kakese a invité le président de la République à rappeler à l’ordre ses deux collaborateurs.

Pendant ce temps, plusieurs analyses sont d’avis que la guerre que subit la gouverneure Ngungwa n’est qu’une interposition, la vraie cible étant le Président de la République pour l’effritement son électorat et le blocage de l’émergence du parti présidentiel dans cette province aux enjeux non négligeables.

Patrick KITANGALA
Depuis Kalemie

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