Du 13 au 14 septembre 2018, l’institut de sondage Les Points a réalisé une enquête auprès d’un échantillon de 1000 électeurs de la ville de Kinshasa. Cette enquête a deux volets dont le premier concerne la problématique de la machine à voter. «63% d’électeurs sont favorables à cette innovation de la CENI et fustigent les manœuvres de l’Opposition dont le principal objectif est, selon eux, de retarder le processus électoral en cours», avance l’institut dans le rapport du sondage. Dans le second volet, il ressort que 72% d’électeurs sont prêts à se rendre aux urnes le 23 décembre 2018 alors qu’à la même période en 2011, le chiffre avoisinait les 60%.
Au sein de la classe politique, la machine à voter est au cœur d’une vive controverse. Elle est carrément boycottée par les opposants qui la qualifient de «machine à voler ou à tricher» alors que la Commission électorale nationale indépendante -CENI- la présente comme une innovation sans laquelle les élections ne pourront être organisées au 23 décembre 2018 tel que prévu dans le calendrier électoral. Pourtant, la machine à voter a tout le soutien de la population, selon un sondage réalisé du 13 au 14 septembre par l’institut Les Points auprès d’un échantillon de 1000 personnes choisies conformément à la méthode de quotas. «63% d’électeurs sont favorables à cette innovation de la CENI et fustigent les manœuvres de l’Opposition dont le principal objectif est, selon eux, de retarder le processus électoral en cours», avance l’institut dans le rapport du sondage. Et de poursuivre:«ils rejettent le discours de la machine à voler ou machine à tricher». Les résultats de cette enquête révèlent en plus que 30% d’électeurs attendent expérimenter la machine à voter et invitent la CENI à la vulgariser davantage. Le taux d’abstention vis-à-vis de la machine à voter s’élève à 7%.
L’occasion faisant le larron, l’institut Les Points a, à la même occasion,jaugé la volonté des électeurs de se rendre aux urnes le 23 décembre 2018.
Il ressort que 72% d’électeurs sont déterminés à aller accomplir le devoir civique de voter en faveur des candidats de leur choix. L’institut constate la hausse du taux d’électeurs disposés à se rendre aux urnes le jour de l’élection en comparaison à 2011. Cette année-là,le chiffre avoisinait les 60% à la même période. Ce groupe d’enquêtés est constitué à 77% par des personnes estimant n’avoir aucune tendance politique. «L’idée d’un report des élections au profit des pourparlers politiques devant aboutir sur une nouvelle transition n’enchante guère dans cette catégorie», ajoute cet institut de sondage. 21% d’enquêtés ont fait retentir un son de cloche différent du précédent. Ils vantent et appuient l’idée d’un nouveau dialogue et ne s’estiment pas disposés à voter dans les conditions actuelles. «Ce groupe justifie son opinion par le souci de garantir un processus électoral véritablement démocratique, inclusif et apaisé», souligne le rapport du sondage.Dans cette catégorie, l’on retrouve 50% de militants de l’Opposition politique contre 9% de la Majorité présidentielle. 19% parmi eux ont dit être sans appartenance politique et 22% sont de la Société civile.
D’entre les électeurs enquêtés, 7% se sont abstenus de se prononcer au sujet des élections. Pour l’institut de sondage Les Points, ce chiffre appelle au déploiement des efforts supplémentaires par les parties prenantes au processus électoral pour une plus grande adhésion de la population.
Laurent OMBA

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