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Au Sommet UE-UA, Sama parle de la part de la RD-Congo sur les 150 milliards d’USD

Après avoir participé activement au Sommet Union européenne – Afrique, où il était porteur du message du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde est rentré à Kinshasa le dimanche 20 février. Le sixième Sommet Union européenne – Union africaine tenu à Bruxelles, capitale du Royaume de Belgique, les 17 et 18 février 2022, a été une occasion pour les deux parties de parler d’une vision commune d’un partenariat renouvelé pour construire un avenir commun en tant que partenaires et voisins les plus proches. L’objectif étant de mettre en place un partenariat renforcé réciproque en matière d’immigration et de mobilité et plus de multilatéralisme.

Porteur d’un message du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, le Premier ministre Sama Lukonde a pris part au sommet où il a défendu les intérêts de la RD-Congo dans les domaines de la sécurité, de la santé et de lutte contre le réchauffement climatique. 

Quid des investissements 

En terme d’investissement, le premier engagement de l’Europe consiste à dire qu’hier, on a connu certaines expériences qui n’ont pas été heureuses dans certains cas et cela dans tous les domaines comme la paix, la sécurité, l’économie, la santé, l’éducation, etc.

Aujourd’hui, on se dit qu’on veut un engagement précis de l’Europe. Cette Europe dit qu’elle est prête à revenir sur la table et présenter ce qu’on est capable de donner. Ils ont parlé de USD 150 milliards. Mais au-delà de cela, il faut aller vers des projets beaucoup plus précis. Ils disent que le plus simple, c’est d’aller vers des critères égalitaires. Parce qu’on a beaucoup évoqué l’égalité. On a parlé des partenariats en se regardant vraiment d’égal à égal. Ils disent qu’on va donner la chance et l’opportunité à tous. Ce sont des DTS, des moyens qui vont être mis à la disposition de l’Afrique sur un horizon d’aujourd’hui jusqu’à 7 ans. Mais on se demande ces 150 milliards vont servir où? Pour qu’on ne puisse pas se dire encore comme avant, que c’est orienté politiquement, que ce qui est recherché, c’est d’abord les intérêts qui ne sont pas nécessairement ceux de l’Afrique, à certains égards aussi, ceux de l’Europe, on crée un site précis, et c’est la présidente de la Commission de l’Union européenne qui présente cela en disant qu’on va aller, que ça sera ouvert. Ça sera un site où tout le monde connaît l’éligibilité des projets.

La RD-Congo s’est montrée aujourd’hui parmi les économies le plus résilientes avec un taux de croissance de plus de 6%. Il y a trop peu de pays, qui, dans le cadre de la pandémie, on a connu une stabilité, une croissance économique comme celle de la RD-Congo. Et le FMI a décidé de faire de la RD-Congo un cas d’école en disant: «Voilà un pays qui a des difficultés, mais qui arrive à montrer sa résilience. Les projets seront orientés par rapport à l’absorption de différentes économies. Et de ce côté-là, c’est à nous de montrer non seulement des projets bancables que nous pouvons présenter, mais, et j’insiste là-dessus, de montrer l’importance d’aller justement dans les secteurs qui sont les nôtres, c’est-à-dire, la paix, la sécurité, la santé, l’enseignement», a signifié Sama Lukonde. 

La part de la RD-Congo sur les 150 milliards 

Pour le chef du gouvernement RD-congolais, l’évaluation du maximum à capter par la RD-Congo sur ces 150 milliards est non exhaustive. «Nous avons des besoins dans tous les domaines. Il est difficile, dans ces conditions, d’avancer des chiffres. En réalité ce sur quoi nous devons revenir, c’est notre capacité d’absorption. Montrer notre capacité en terme de bonne gouvernance dans la direction des projets que nous avons. C’est possible, je vais insisté là-dessus», a-t-il dit à la presse.

Puis: «Aujourd’hui, nous avons commencé le projet local de développement à la base. Nous sommes revenus pour voir les besoins dans chaque territoire. Je suis optimiste disant que c’est un projet qui a été énoncé par le Président de la République qui a voulu que le développement commence de la base vers le sommet. Et lorsque nous allons vers cette base, nous devons regarder ce qui manque. La présence de l’autorité de l’État. C’est la première des choses. Les infrastructures qui soutiennent cette autorité de l’État. Cette société, pour être en bonne santé, a besoin des infrastructures qui permettent à la population d’avoir accès aux soins sanitaires de qualité, surtout à l’heure où nous parlons de couverture santé universelle sanitaire». 

Puis encore: «par rapport aux 150 milliards, nous nous sommes inscrits sur deux volets. D’abord, nous sommes rentrés en programme avec le FMI. Ça faisait un moment que nous avions cette attente-là. Comme nous nous sommes illustrés dans le respect des directives, nous nous sommes inscrits dans le calendrier positif. Au-delà de cela, la Banque mondiale et le FMI sont prêts à nous accompagner avec des crédits. C’est cela le programme que nous avons des 145 territoires. Nous allons dans les investissements avec ces crédits, mais de manière particulière».

Selon lui, hier on a connu des chantiers inachevés. Mais cette fois-ci, on va aller vers des projets qui sont totalement financés et avec l’accompagnement des structures bien organisés telles que le BCECO pour s’assurer que ces moyens soient bien dépensés. Parce que c’est cela le signal qu’on a besoin de donner à nos partenaires. Et, une fois qu’on arrive à le faire, ça sera à ricocher sur les 150 milliards de dollars qui doivent venir dans le cadre des relations entre l’UE et l’UA.

«Au-delà de cela, c’est finalement les moyens que nous devons mettre en place en interne, parce que nos réformes vont nous permettre d’avoir plus de moyens. Tout cela, j’estime, va faire un cocktail qui va permettre à la RD-Congo d’avoir un regard vers des jours nouveaux», a noté Sama Lukonde.

Octave MUKENDI

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