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Secteur agricole: 105 recommandations retenues à l’issue des états généraux de l’agriculture

Les travaux du Forum national sur les états généraux de l’agriculture ont pris fin le mercredi 29 septembre 2021, avec comme pistes de solutions, une panoplie de propositions retenues pour faire de l’agriculture la clé de la croissance économique durable et de la réduction de la pauvreté en RD-Congo.

Après trois jours d’échange et d’assises sur les états généraux de l’agriculture, ce forum vient d’être clôturé par le ministre de tutelle, Désiré M’zinga. C’était le mercredi 29 septembre 2021, à Kempinski Fleuve Congo Hôtel, cadre ayant abrité ledit forum depuis son ouverture.  Ce colloque, organisé sous le haut patronage du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a été solennellement lancé par le Chef du gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde.

Ce dernier a fait montre de tout son dévouement, lorsqu’il fallait insister sur la place de l’agriculture dans un pays qui aspire à une sécurité alimentaire durable. Le représentant de la Banque mondiale, le responsable P.I de la Banque africaine, le représentant du FAO et le représentant de l’Institut international Tropical Agricole ont marqué de leur empreinte le premier jour de ce forum, en faisant part de leur expertise pour répondre à la question qui a occasionné ces assises.

L’agriculture, priorité des priorités

En effet, lors de son allocution, le Premier ministre de la RD-Congo a martelé sur l’importance de l’agriculture dans l’économie nationale, pour sortir de la pauvreté.«Aucune croissance économique, aucun progrès social, aucun développement durable d’une nation n’est possible s’il ne se repose sur l’agriculture, qui est un secteur primaire de l’économie», a-t-il souligné. Et de poursuivre: «désormais, aux côtés notamment du tourisme et de la transition écologique, l’agriculture redeviendra réellement la priorité des priorités».

Une agriculture familiale

Soucieux du fait qu’il ne pouvait physiquement participer à ce forum, le Garant de la bonne marche des institutions RD-congolaises, encore en séjour aux USA, est intervenu par une vidéo en différé. En clair, Félix-Antoine Tshisekedi s’engage à faire la revanche du sol sur le sous-sol, en partant notamment de la base familiale jusqu’au sommet de la pyramide: «Je m’engage à renforcer la sécurité du secteur agricole, qui sera particulièrement axée sur l’encadrement de l’agriculture familiale», a-t-il signifié.

Dans ce même registre, le numéro un du ministère de l’Agriculture, Désiré M’zinga, n’a pas manqué à son tour de rappeler à tous les participants l’objectif de ce colloque qui ne peut être atteint que par l’amélioration des performances du secteur agricole.

Les ateliers et sous-commissions créés pour permettre à tout participant de donner son point de vue, sinon apporter sa pierre à l’édifice sur la question de «comment faire cette revanche du sol sur le sous-sol?» ont généré plusieurs propositions dont 105 ont été retenues, notamment le désenclavement du bassin de la production sur l’ensemble du territoire national, le renforcement des infrastructures et logistiques d’appui à la commercialisation des produits agricoles, la vulgarisation des lois et des textes réglementaires régissant l’accès au marché agricole…

Le secteur agricole, porteur d’espoir pour l’économie

Le prima sur tout autre secteur économique, mais aussi priorités des priorités, pour paraphraser le Premier ministre, Désiré M’zinga veut rendre le secteur agricole plus attractif que le secteur minier. Et qu’à la concrétisation des recommandations issues des pourparlers des états généraux de l’agriculture, la différence entre les deux secteurs ne se lira dorénavant que dans leur orthographe. «L’objectif de cette politique agricole est qu’à terme, l’exportation des produits à valeur ajoutée prenne le dessus sur les matières premières brutes», a-t-il déclaré, rassurant que «le monde rural n’aura plus à envier à la ville».

Les 105 recommandations retenues à la conclusion du Forum sur les états généraux de l’agriculture ont été étudiées par des professeurs d’universités, des conseillers ministériels, des hauts responsables de grands projets agricoles nationaux, des hauts cadres de la Fédération des entreprises du Congo, de hauts fonctionnaires retraités du ministère de l’Agriculture, des représentants des faîtières de la Société civile et par une bonne représentation du genre.

Richard KALALA

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