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Roger Kamba: «L’épidémie est encore en cours, mais depuis quelque quatre ou cinq mois, la tendance est à la baisse»

«L’épidémie est encore en cours, mais depuis quelque quatre ou cinq mois, la tendance est à la baisse». C’est en ces termes que s’est exprimé, mercredi 13 novembre 2024, le ministre en de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Roger Kamba Mulamba, lors d’un briefing spécial qu’ils ont co-animé avec son collègue de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, porte-parole du gouvernement central.

Ce face-à-face avec les professionnels des médias a été une occasion pour le patron de la Santé publique d’expliquer aux RD-Congolais comment est géré cette épidémie, ou mieux, tous les efforts que fait le gouvernement pour contrer la propagation de cette maladie vulgairement identifiée comme la variole de singe, à partir de la campagne de vaccination, y compris le comportement des RD-Congolais qui sont toujours appelés à respecter les mesures d’hygiène.

Dans la partie introductive de cet échange, Patrick Muyaya a demandé à son collègue de dire où on en est avec la gestion de cette épidémie dite Mpox, et de dire également un mot sur le virus Ebola. Prenant la parole à son tour, le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, a déroulé la stratégie de riposte contre cette maladie virale, mais aussi donné quelques chiffres concernant les pertes en vies humaines, le nombre de personnes vaccinées jusqu’à ce jour, et l’état actuel de ladite riposte qui est à considérer comme un facteur encourageant.

Soulignant l’importance d’une approche coordonnée, le ministre de la santé publique a expliqué: «dès le départ, c’est ce que nous avons fait: nous avons décidé de suivre quotidiennement avec l’équipe de gestion dirigée par l’Institut national de santé publique». Et de poursuivre: «de manière hebdomadaire, nous tenons une réunion stratégique avec tous les partenaires afin que tout le monde soit informé en permanence. Ainsi, les choix que nous faisons ne sont pas uniquement des choix strictement RD-congolais, mais des choix régionaux tenant compte des réalités scientifiques internationales. Nous suivons régulièrement cet espace et faisons plusieurs choses: premièrement, nous recherchons activement tous les cas. Pour cela, il a fallu déployer des équipes sur le terrain. Cela a pris du temps, mais maintenant nous atteignons plus de 80% de complétude. C’est-à-dire que nous recherchons tous les cas de maladies éruptives; tout ce qui ressemble au Monkey pox est considéré comme tel. Lors des tests biologiques, nous pouvons exclure certaines maladies qui ne sont pas liées».

Le ministre Roger Kamba a ensuite présenté des données alarmantes. «Nous avons dépassé les 42 000 cas suspects au cours de cette 45ème semaine et avons enregistré environ 1130 morts dans l’ensemble du pays depuis le début de l’année», a-t-il signalé. Pour faire face à cette crise sanitaire, le ministre de la Santé publique a évoqué une riposte multisectorielle reposant sur cinq piliers, à savoir: la surveillance, le laboratoire, la prise en charge, la protection contre les infections et la communication. «Cette prise en charge multisectorielle est dirigée par notre Institut national de santé publique, avec le soutien des partenaires», a-t-il signifié. Pour Roger Kamba, «ce virus, avec cette contamination sexuelle, a montré une différence qui, au départ, a augmenté le nombre de cas».

Refus de vaccination: un faux procès fait aux RD-Congolais

Le ministre de la Santé publique s’est inscrit en faux contre tout ce qui se raconte au sujet des RD-Congolais qui, selon certaines langues, n’aiment pas le vaccin. Et ce, par référence au virus de Covid-19 contre lequel ils ne voulaient pas se faire vacciner. Pour lui, cela était dû à la mauvaise communication ayant entouré cette autre opération. L’occasion était toute belle pour l’orateur afin de donner d’autres détails concernant le mode de vaccination. «On ne vaccine pas tout le monde, seulement ceux qui sont en contact avec les malades», a précisé le ministre Roger Kamba. Et d’ajouter: «en ce qui concerne des lieux à forte concentration comme les prisons, c’est différent. Tout le monde est vacciné». S’agissant d’Ebola, «le taux de mortalité est inférieur à 2%», a informé le ministre ajoutant que «ce dernier n’est pas en propagation».

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