Alors que Félix Tshisekedi s’apprête à célébrer, le 24 janvier 2020, l’An 1 de son accession au pouvoir, Zacharie Badiengila alias Ne Muanda Nsemi, le gourou du parti politico-religieux Bundu dia Mayala, s’est autoproclamé Président de la République Démocratique du Congo.
Ne Muanda a affirmé samedi 4 janvier que le “pouvoir de Félix Tshisekedi n’a plus sa raison d’être car il est au service du Rwanda”.
Un “Coup d’État” ou une “menace à la sûreté de l’État”, selon l’ancien candidat président défait Noël Tshiani joint au téléphone par AfricaNews mais une occasion pour certains observateurs de faire remarquer que la RDC compte désormais trois Présidents.
“En rire ou pleurer, notre pays a trois présidents et s’enfonce dans la crise. Nous avons Félix Tshisekedi, le successeur de Joseph Kabila, proclamé vainqueur par la CENI, confirmé par la Cour constitutionnelle et accepté par la Communauté internationale. Nous avons Martin Fayulu, qui se considère toujours Président élu mais dont la victoire aurait été volée et qui continue à réclamer la vérité des urnes. Nous avons maintenant Ne Muanda Nsemi, président autoproclamé, qui a promis de nommer un Premier ministre dans les prochaines heures et demandé à l’ancien Président Joseph Kabila de s’exiler”, constate un observateur.
Sur Twitter, le journaliste Christophe Rigaud y va de son commentaire: “Théâtre congolais. Ne Mwanda Nsemi, l’ancien leader du Bundu dia Kongo -BDK-, s’autoproclame chef de l’Etat. Il demande à Joseph Kabila de “se choisir un pays d’exil” et à Félix Tshisekedi, “au service du Rwanda”, de lui “remettre les armoiries” sous 24h. Pathétique”.