
Après l’incident du lundi 6 février 2023 vers midi dans les installations de la Primature, suscité par un accrochage entre un groupe de députés provinciaux et les services de sécurité de la Primature, le directeur de cabinet du Premier ministre, Paul Gaspard Ngondankoy Nkoy-ea-Longya, a réuni ces élus de province pour échanger avec eux sur leurs revendications portant sur le paiement des arriérés de leurs émoluments.
A l’issue de cette rencontre, le député provincial Socrate Kangulumba, élu du Kwango et porte-parole du Collectif des députés provinciaux, a déclaré que le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a instruit son directeur de cabinet de prendre langue, le même lundi, avec le ministre des Finances et celui du Budget pour débloquer cette situation. «L’échantillon des députés provinciaux de la RD-Congo est venu encore une fois de plus, pour rencontrer le Premier ministre, pour fustiger le mauvais comportement des ministres du Budget et des Finances. Lors de la 62ème réunion du Conseil des ministres, le Chef de l’État avait instruit les deux ministres sectoriels de pouvoir apurer les arriérés et régulariser la paie des députés provinciaux», a-t-il signifié, regrettant que «malheureusement, cette orientation, tout comme l’instruction du Chef de l’État, a toujours été traitée avec une très grande négligence».
Puis: «C’est la raison pour laquelle nous nous sommes décidés de venir solliciter de nouveau l’implication du Premier ministre. Par rapport à la question principale, le Premier ministre, à travers le directeur de cabinet, a confirmé qu’aujourd’hui, peu importe l’heure, il va prendre langue avec ces deux ministres sectoriels afin qu’une solution soit immédiatement trouvée».
Par rapport à l’altercation avec les policiers commis à la sécurité du chef du gouvernement, tout en regrettant cet incident, le porte-parole a justifié leur attitude de forcer les accès du bâtiment du Premier ministre par l’urgence de leur dossier. «Nous regrettons cet incident. Nous sommes des légalistes. En interrogeant les textes, la Police est là pour sécuriser la population et imposer l’ordre. Nous sommes venus dans le respect de la procédure. Nous avons signé la liste des présences et nous l’avons envoyée à qui de droit. Mais les policiers ont indisposé les députés provinciaux que nous sommes. C’est pourquoi la situation a dégénéré», a-t-il expliqué.
A la question de savoir pourquoi ils n’ont pas pris au préalable rendez-vous comme c’est souvent le cas, pour solliciter une audience avec le Premier ministre, le porte-parole du Collectif des députés provinciaux reconnait à demi-mot ce manquement. «Nous sommes politiques. Et en politique, les urgences tombent comme de l’eau. Face à l’urgence qu’on avait, il était question d’arriver sur place», a-t-il répondu. Pour sa part, dans son échange avec les députés provinciaux, le Dircab du Premier ministre a déploré les incidents intervenu lundi, condamnant ainsi toute forme de violence. Il entend établir objectivement les responsabilités des agents impliqués dans cet accrochage. Ces 41 députés provinciaux identifiés proviennent de 11 provinces, à savoir: Bas-Uélé, Haut Lomami, Kasaï, Kwango, Kwilu, Lomami, Maniema, Mongala, Nord-Ubangi, Sankuru, Tshopo et Tsuapa.