De retour du Sommet extraordinaire de l’Union africaine -UA- où il a plaidé pour la résolution pacifique des conflits, dans un esprit de dialogue, le président en exercice de l’UA, Macky Sall, a appelé, le 29 mai, la RD-Congo et le Rwanda au «calme et au dialogue pour la résolution pacifique de la crise; avec le soutien des mécanismes régionaux et de l’UA». Le président Macky Sall s’est aussi dit «gravement préoccupé par la montée de tension entre les deux pays».
Selon Kigali, plusieurs civils ont été blessés lundi par des tirs de roquettes de soldats congolais à la frontière avec la RD-Congo. La situation est revenue à la normale mais le Rwanda a appelé à une «enquête urgente» sur cet incident. Les relations tendues entre les deux pays voisins se sont apaisées avec l’arrivée au pouvoir début 2019 du président congolais Félix Tshisekedi, qui a rencontré à plusieurs reprises son homologue rwandais Paul Kagame.
Mais le regain d’activité de la rébellion du M23 dans l’Est de la RD-Congo, déjà constaté en novembre avec les combats menés dans les collines de Rutshuru, a ravivé les soupçons à l’encontre du Rwanda, accusé de soutenir ce mouvement armé, ce qu’il dément.
«Les roquettes ont atterri dans le district de Musanze, frontalier de la RD-Congo, blessant plusieurs civils et endommageant des habitations», a indiqué l’armée rwandaise dans un communiqué. Ces tirs se sont produits lundi matin et ont duré une vingtaine de minutes, selon l’armée, qui n’a pas fourni plus de détails. «La situation dans la zoneest normale et la sécurité estassurée», a toutefois indiqué le colonel Ronald Rwivanga, porte-parole de l’armée rwandaise.
Kigali a indiqué avoir demandé au Mécanisme de vérification conjoint élargi -MCVE-, l’organisme régional qui surveille et mène des enquêtes sur les incidents de sécurité dans la région des Grands Lacs, de diligenter une enquête immédiate. «Les autorités rwandaises ont également contacté leurs homologues RD-congolais concernant cet incident», a assuré le colonel Rwivanga.
Avec Courrier diplomatique