Le bâtonnier Jean-Claude Muyambo Kyassa, remonté contre le décès précipité de l’épouse de l’huissier du Tribunal de commerce de Lubumbashi, Zabalega Assani, exige des poursuites judiciaires contre les auteurs de ce forfait, qui porte entorse à l’Etat de droit. Pour Muyambo, il est inadmissible qu’un auxiliaire de justice puisse être «séquestré ensuite arrêté dans le cadre de son travail».
«Dans le cadre de son travail, l’huissier du Tribunal de commerce de Lubumbashi, Zabalega, a été séquestré ensuite arrêté, sa tendre épouse ne pouvant supporter le choc est morte du coup. L’auteur ou les auteurs doivent être poursuivis», a-t-il insisté, non sans fustiger le trafic d’influence de certains acteurs politiques qui a conduit au décès de la femme de l’huissier Zabalega.
La victime a succombé d’une crise cardiaque à la suite de la séquestration de son époux dans le bureau de l’avocat Orphée Tshimbadi suivie de l’arrestation de celui-ci au Parquet près la Cour d’appel du Haut-Katanga avec l’aval du Procureur général sur instruction du député provincial UDPS Peter Kazadi, très influent dans les girons du régime Tshisekedi. Les circonstances déplorables du décès de cette dame ont été dévoilées le mardi 22 novembre 2022 dans un communiqué de Justicia ASBL, une organisation de promotion et de défense des droits de l’homme.
Justicia ASBL qui a nommément cité Peter Kazadi et Orphée Tshimbadi comme instigateur des ennuis de l’huissier Zabalega, a déploré que «des personnes prétendument puissantes usent de leur influence non seulement pour se fabriquer une justice propre à elles, mais aussi foulent au pied les lois de la République en causant de surcroît mort d’hommes leur imputable». L’huissier Zabalega Assani a été requis, conformément aux règles de droit et de procédure, pour instrumenter les contestations formulées par la société Ecobank RDC SA qui a vu son patrimoine saisi par les sociétés Octavia Limited et NB Mining Africa SA, en exécution d’une ordonnance décriée du Tribunal de commerce de Kinshasa-Gombe.
LOI