Ça fait aujourd’hui une semaine depuis que le Conseil supérieur de la défense, présidé par le Chef de l’Etat et Commandant suprême des Forces armées et de la Police nationale congolaise, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a, au cours d’une réunion élargie, pris des sérieuses mesures contre le Rwanda et les terroristes du M23 qui agressent la RD-Congo.
A la lumière des différents rapports recueillis sur terrain dont celui du Centre conjoint des opérations équipées des drones de surveillance, il a été observé, ces derniers jours, une arrivée massive des éléments de l’armée rwandaise pour appuyer les terroristes du M23 en vue d’une offensive générale contre les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo -FARDC. Cette aventure criminelle et terroriste a rencontré une farouche résistance des FARDC déterminées à défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême. Ces affrontements ont provoqué un déplacement massif de plusieurs milliers des RD-Congolais rendant encore plus difficile une situation humanitaire déjà préoccupante.
Au regard de ces faits, le Conseil supérieur de la défense a demandé au gouvernement d’expulser, dans les 48 heures après sa notification, Vincent Karega, ambassadeur plénipotentiaire du Rwandais en poste en RD-Congo. Ce qui a été fait. Le Conseil a également demandé au gouvernement d’envoyer, en toute urgence, une mission humanitaire pour porter une assistance à des populations déplacées à la suite de ces attaques; de prendre des nouvelles mesures supplémentaires de restriction d’accès au territoire RD-congolais à l’encontre du Rwanda; d’accroitre la force de frappe des Forces armées et de sécurité. Enfin, au gouvernement, de réaffirmer la volonté de la RD-Congo de rester engagé dans le processus de paix de Nairobi et de Luanda en vue de restaurer durablement la paix, la sécurité et la stabilité dans la Région des Grands lacs.
«Jeunes, femmes, journalistes, nous tous nous devons être au front pour défendre notre patrie, la seule que nous avons. Nous sommes les mieux placés pour assurer notre défense», a exhorté Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des médias et porte-parole du gouvernement. Le 3 novembre 2022, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi s’est encore adressé à la Nation.
Dans son discours, il a appelé tous les RD-Congolais à défendre la patrie agressée par le Rwanda sous couvert des terroristes du M23. «Au-delà de tout clivage politique, idéologique, religieux et tribal, la défense de la Mère-patrie est le seul objectif qui doit nous unir en ce moment. Le pays nous appelle, la Nation a besoin de l’engagement de toutes ses filles et tous ses fils», a-t-il invité.
Et de poursuivre: «la guerre qui nous est imposée par nos voisins exige de chacun de nous des sacrifices. C’est le moment de taire nos divergences politiques pour défendre tous rassemblés notre Mère-patrie. Notre histoire et notre marche commune ont, sans cesse, démontré que, loin de s’effondre, notre Nation et son peuple ont toujours relevé ce genre de défis et nous en sommes toujours sortis victorieux. La situation actuelle, loin de nous affecter, n’est qu’une épreuve de plus que nous allons surmonter pour raffermir davantage notre unité».
Puis: «Ne doutons jamais qu’ensemble réfléchis et engagés nous puissions changer le monde».
Ces diférents appels sont similaires à ceux de Michel Mwika
Toutes ces importantes mesures vont dans le sens des différents appels patriotiques lancés par Michel Mwika, président national du Parti national pour la nouvelle énergie du Congo -PNEC. Ce jeune acteur politique a, à la fin du mois de juin 2022 à l’occasion de l’accession de la RD-Congo à la souveraineté nationale et internationale, encouragé les RD-Congolais à devoir s’unir et dans un sursaut patriotique pour soutenir sans condition nos forces armées, seuls à même de préserver la patrie. Cela, face aux bruits de bottes incessants à l’Est de la RD-Congo, face aux appétits voraces du Rwanda et de l’Ouganda qui menacent constamment la souveraineté du pays, face au silence complice de la Communauté internationale qui fait de la compassion à géométrie variable.
«C’est depuis près de trois décennies que notre pays vit un cocktail de drames inqualifiables sous les yeux d’une Communauté internationale insensible aux malheurs des RD-Congolais. Notre pays a perdu environ dix millions de ses filles et fils dans ces guerres créées par nos ennemis et véhiculées par des pays supposés être nos amis et alliés. Il est temps que ça sarrête!», avait-il lancé. Très ferme, Michel Mwika a toujours laissé entendre que les RD-Congolais «ne céderont jamais 1cm de leur territoire à quiconque et à aucun pays, ils ne négocieront pas avec les terroristes ni ne céderont à leur chantage».
Pour lui, les RD-Congolais doivent envoyer un message fort aux ennemis de la RD-Congo, ceux-là qui ne veulent pas les voir en paix et en sécurité. «RD-Congolaises et RD-Congolais, dressons nos fronts! Allons au front et combattons l’ennemi de la paix! Le Président Mobutu avait dit que notre pays resterait un et indivisible et M’zee Laurent-Désiré Kabila nous avait demandé de ne jamais trahir notre Patrie», a-t-il motivé.
Les pays agresseurs doivent savoir, a-t-il poursuivi, que la RD-Congo est grande mais que notre amour envers lui est encore plus grand. «Le Kivu et l’Ituri font partie intégrante de la RD-Congo. Nous ne les abandonneront pas!», a souligné Michel Mwika. Et de rappeler: «notre salut ne viendra ni de l’Occident ni de l’Orient mais de nous-mêmes et de notre capacité à vouloir et pouvoir changer notre situation. Notre combat nous devons le livrer nous-mêmes! Nos peines et nos souffrances, nous les avons subies seuls dans notre âme en tant que nation. Nos victoires aussi, nous les célébrerons seuls. Après tout, en environ 3 décennies d’horreur, qui nous a vraiment aidé?».
Le président national du PNEC a encore rappelé qu’un grand homme politique de la RD-Congo ne cessait d’appeler les RD-Congolais à se prendre en charge. «Il est temps de nous prendre en charge et nous battre jusqu’au sacrifice suprême et à la capitulation de nos ennemis», a-t-il recommandé. Et de conclure: «nos parents et arrières-parents nous ont légué un pays uni et indépendant. Nous aussi nous avons l’obligation de laisser le même héritage à nos enfants et petits-enfants».