Les agents et fonctionnaires de l’Etat sont en colère. A la base, le non payement à temps de leurs salaires. Par la bouche du président de l’Intersyndicale nationale de l’Administration publique -INAP-, Fidèle Kiyangi, ils ont donné un ultimatum de 48 heures au gouvernement de la République pour libérer leurs salaires. Dans le même ordre d’idées, le président de l’INAP a demandé à l’Exécutif de communiquer sur ce qui ne marche pas.
«Les fonctionnaires sont en colère. Vous ne pouvez pas vous imaginer que le mois de février a été payé après le 10 mars. Nous pensions que c’était un dérapage occasionnel, mais apparemment ça prend corps. Nous sommes aujourd’hui le 07 avril, mais les agents publics de l’Etat ne sont pas payés et le gouvernement attend que nous puissions aller vers lui pour nous donner des explications, alors que c’est lui qui devrait nous inviter pour nous dire pourquoi les agents ne sont pas payés», a regretté Fidèle Kiyangi.
Et de poursuivre: «maintenant, il s’observe un mécontentement généralisé dans des administrations et il y a risque de perturbations du travail». Fidèle Kiyangi a fait savoir que ni le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, ni le ministre d’Etat en charge du Budget encore moins le ministre des Finances, personne ne communique sur cette situation pour dire pourquoi les fonctionnaires ne sont pas payés, comme d’habitude, entre le 20 et le 25 de chaque mois.
Et de menacer: «nous donnons 48 heures au gouvernement, si les agents ne sont pas payés, nous allons nous mettre à leur disposition». Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde est invité à prendre au sérieux l’ultimatum de l’INAP. Au cas contraire, il risque «d’enterrer» son gouvernement à la place mythique de Golgotha.
DK